L’annonce de la réglementation LMDh prévue la semaine prochaine à Sebring entre l’IMSA et l’ACO n’aura donc pas lieu puisque le Super Sebring est purement et simplement annulé.
Peut être une bonne chose au final car le président de l’IMSA, John Doonan, a déclaré qu’ils avaient encore “beaucoup de travail à faire”. La grande semaine de Sebring devait inclure des réunions à huis clos avec les organisateurs et les constructeurs avant la présentation du projet de réglementation LMDh prévue le vendredi 20 mars, avant le départ théorique de la manche WEC.
Suite à un l’accord pour une convergence annoncé à Daytona, plusieurs réunions du comité du groupe de pilotage étaient prévues, dont une qui s’est déjà tenue au siège de l’IMSA le mois dernier après la course WEC sur le Circuit of The Americas à Austin. Interrogé par Sportscar365, John Doonan a déclaré que les équipes techniques de l’IMSA et de l’ACO ont été en “contact régulier” avec les quatre constructeurs désignés ainsi qu’avec les constructeurs actuels et futurs.
“Ces discussions sont en cours”, a-t-il déclaré. “Il y avait quelques réunions supplémentaires prévues avec ce groupe avant ce qui devait être notre annonce de règlement technique vendredi prochain. Pour l’instant, compte tenu des déplacements et de la possibilité d’organiser des conférences téléphoniques, il se pourrait que le processus soit un peu retardé. Mais je peux vous assurer que l’intention est toujours la même chez tout le monde. Il y a eu beaucoup de communication très positive et beaucoup de professionnalisme dans tous ces groupes lors des discussions. Il s’agit de publier dès que possible un projet de règlement technique sur le LMDh. Nous allons continuer à avoir ces réunions, mais virtuellement.”
Pour rappel, le Conseil mondial du sport automobile de la FIA a récemment approuvé les principes généraux de convergence. La FIA a déclaré que des paramètres tels que la puissance, l’aérodynamisme et le poids seront alignés entre le LMDh et la plateforme Le Mans Hypercar de l’ACO afin de garantir que les deux voitures fonctionneront dans la même fenêtre de performance. Il en résulterait probablement une augmentation du poids et de la puissance des voitures LMDh.
“Tout le monde partage les mêmes attentes en matière de puissance, de poids et d’aérodynamisme” poursuit John Doonan. “L’équipe technique des deux côtés, l’ACO et l’IMSA, sont évidemment très au courant des packages aérodynamiques, des objectifs de puissance et de la manière dont les voitures produisent cette puissance. Il s’agit de poursuivre les discussions avec l’esprit de chacun pour essayer de converger. Il s’agit de faire au mieux de nos capacités, pour que nous puissions avoir une catégorie de haut niveau, le LMDh, qui permette aux constructeurs de s’affronter, aussi bien en IMSA WeatherTech Championship qui offre des courses clés comme les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring qu’aux 24 Heures du Mans. Il y a encore beaucoup de choses à discuter, beaucoup de travail à faire. Je n’essaie pas d’éviter les détails, mais franchement, les discussions sont en cours et je pense que l’esprit de chacun est d’essayer de trouver un moyen de faire concourir ensemble, au mieux de nos capacités, la plateforme LMDh et les Le Mans Hypercars”.
Le président de l’IMSA a déclaré que les plans sont toujours en cours pour un groupe motopropulseur hybride qui sera commun à toutes les voitures LMDh, bien que les détails soient encore en cours de finalisation. “Le travail que l’équipe technique de l’IMSA a effectué avant l’annonce du LMDh, la veille des 24 Heures de Daytona, a permis de mettre en place un processus qui est déjà bien engagé. Comme toujours, ils ont accueilli Thierry Bouvet (délégué technique de l’ACO) dans ces discussions. Ce dernier a siégé dans certains de nos groupes de travail techniques et il était bien conscient de la direction que nous prenions par rapport à un fournisseur unique du système hybride (système hybride commun, sur l’essieu arrière, de type KERS)“.
Pour finir, John Doonan a également tenu à minimiser l’impact de l’annulation du projet Le Mans Hypercar d’Aston Martin qui devait être basé sur une voiture de route. “Il est évident que les décisions des différents constructeurs sont les leurs, nous ne sommes donc pas en mesure de commenter le pourquoi, le comment ou ce genre de choses. Nous continuons à poursuivre avec l’ACO sur la décision d’un fournisseur unique du système hybride. Cette décision, ainsi que de nombreux autres aspects techniques de la voiture (performances aérodynamiques, puissance du moteur à combustion interne, poids du véhicule) sont pris en compte dans ce qui sera la réglementation finale”.