Après les 24 Heures du Mans, les 24 Heures du Nürburgring, les 24 Heures de Dubai et les Total 24 Heures de Spa, Laurens Vanthoor compte bien décrocher une 5e course de 24 heures ce week-end. Le Belge, qui partage le baquet de la Porsche 911 RSR #912 avec Earl Bamber et Mathieu Jaminet, a trouvé sa place aux Etats-Unis. Le tout jeune papa va une nouvelle fois partager son temps entre GTE et GT3 cette année, même si le GTE reste la priorité.
“Pour le moment, tout va bien mais Daytona est une course différente des autres courses de 24 heures. A Spa, la compétition pour la victoire est intense avec une seule catégorie en piste. Le Nürburgring est spécifique pour son tracé et ses conditions. Le Mans reste Le Mans. Pour ce qui est de Daytona, je ne sais pas trop quoi en dire à part qu’il faut une stratégie parfaite pour s’imposer. Il faut avoir une bonne auto en ligne droite. C’est ma troisième participation et les deux premières n’ont pas été couronnées de succès.”
La préparation est différentes des autres années ?
“Nous sommes forcément mieux préparés car il est toujours possible d’améliorer les petits détails. L’équipe a beaucoup appris l’année dernière. On est mieux qu’en 2018 mais c’est le cas de tout le monde.”
Il vous manque une grande course de 24 heures…
“Il est vrai qu’il manque une grande course d’endurance à mon palmarès. Il y a trois ans, j’avais dit en blaguant que je voulais gagner ces quatre courses (Daytona, Le Mans, Nürburgring, Spa, ndlr). Je pensais que cela prendrait dix ans. Maintenant, il m’en reste une seule. J’ai conscience que Le Mans et Daytona ne sont pas des victoires au général. Vu que je suis pilote GT à part entière, je prends cela comme une vraie victoire.”
Rouler aux Etats-Unis est quelque chose qui vous plait ?
“Je prends beaucoup de plaisir à rouler ici même si être aux Etats-Unis me fait un peu oublier en Europe et plus spécialement en Belgique. Je le ressens un peu même si ce n’est pas le plus important. Sur le plan du plaisir pur, c’est exactement ce que je veux. Les circuits empruntés sont magiques, les courses sont pures et les règles sont différentes de l’Europe. Je m’amuse vraiment.”
On sent une belle complicité avec Earl (Bamber). C’est le cas ?
“Je m’entends très bien avec Earl. Dans le passé, c’était le cas avec Stéphane Ortelli, Cesar Ramos ou encore Robin Frijns. Avec Earl, il n’y a pas le moindre ego entre nous. La base est saine et humaine. On se voit en dehors de la course pour parler autre chose que sport automobile.”
On vous sait très actif sur les réseaux sociaux, ce qui plait à vos fans…
“Je n’ai pas envie de faire comme tout le monde, de dire par exemple que la voiture était bonne, que le résultat est positif. Ce que je publie n’est pas du tout préparé. C’est selon mon humeur même si parfois je dois me restreindre un peu (rires).”
Vous prenez toujours autant de plaisir à rouler en GT3 ?
“Oui car la catégorie GT3 est très intéressante. Vu de l’extérieur, on peut penser que les deux catégories sont très proches. Ce qui est vrai, c’est que c’est aussi dur de gagner en GT3 qu’en GTE. Les façons de travailler sont différentes. Le package est bien plus complet en GTE. A titre d’exemple, on dispose de cinq réglages de différentiel sur la 911 RSR, ce qui n’a rien à voir avec ce que l’on peut faire sur la 911 GT3-R. Les briefings avec l’équipe sont bien plus nombreux. D’une façon générale, la façon de travailler est différente.”