Inauguré en 1962, le Circuit d’Albi fait partie des hauts lieux du sport automobile en France. Malheureusement pour le sport, une association de riverains mène une vie impossible au circuit alors que les retombées économiques directes et indirectes sont estimées à 9 millions d’euros HT par an. On parle d’une association d’une quarantaine de riverains en guerre contre le circuit qui comprend près de 900 membres.
DS Events exploite le Circuit d’Albi depuis mai 2015 par contrat de délégation de service public avec la mairie d’Albi, propriétaire de l’infrastructure. L’arrêté d’homologation qui était en vigueur remontait à septembre 2011. L’exploitation du circuit était donc possible de 8h à 19h avec 1h30 de pause déjeuner et un niveau sonore de 100 db toute l’année.
En septembre 2015, l’arrêté d’homologation fixe de nouvelles contraintes : 9h/12h et 14h/18h en semaine et 9h/12h 14h/17h les week-ends avec un niveau sonore de 95 db, le tout sur 24 dimanches maximum et pas plus de 3 dimanches par mois.
Quatre ans plus tard, l’arrêté d’homologation devient encore plus restrictif : 9h30/12h, 14h17h sur un maximum de 12 week-ends dans l’année. Après calcul, DS Events voit une diminution de ses roulages de 80 jours/an et un temps de roulage qui a diminué de 30% en semaine et 40% le week-end. Pour couronner le tout, le gestionnaire du circuit a été contraint de mettre en place un mur anti-bruit.
Une étude commandée par le circuit montre une diminution entre 2019 et 2020 des niveaux sonores hors compétition. Un projet de construction de quatre hangars de 87 mètres de long sur 10 mètres de hauteur équipés de panneaux solaires est à l’étude. Les hangars permettraient d’avoir la même utilité qu’un mur anti-bruit. Ce projet ne peut pas être porté uniquement par le Circuit d’Albi.
Suite aux plaintes répétées de la Mairie du Séquestre et de l’ARAAS, le parquet d’Albi a instruit une action en justice pour des émergences non conformes relevées au niveau du sonomètre au Nord du Circuit, celui situé au Sud au cœur de ville du Séquestre ne relevant pas d’émergences non conformes.Le tribunal de police d’Albi a condamné le Circuit le 19 janvier 2021 sans avoir attendu les résultats du mur anti-bruit.
Les conséquences de cette décision de justice sont extrêmement préjudiciables pour toute la filière des sports mécaniques française car c’est la première fois qu’un tribunal condamne une activité motorisée sur le code de la santé publique. Une jurisprudence est à craindre. Le Circuit a fait appel de cette condamnation. La seule issue possible pour les circuits français mais aussi pour l’ensemble de la filière des sports mécaniques (karting, motocross, rallye, enduro…) est une modification ou amendement de ce décret du 7 août 2017.