Le LMDh suscite l’intérêt de nouveaux constructeurs…

Les premières informations sur le LMDh ont été vraiment connues lors des 24 Heures de Daytona en janvier 2020. Depuis, on en sait plus notamment grâce à la conférence de presse ACO / IMSA donnée la veille des 24 Heures du Mans. Une chose est sure : le niveau d’intérêt pour le LMDh ne cesse d’augmenter en particulier depuis le début de la pandémie de coronavirus même si pour le moment personne n’a appuyé officiellement sur le bouton vert.

C’est notamment vrai du côté de chez ORECA qui a eu des discussions avec de nouveaux constructeurs potentiels au cours des dernières semaines. L’entreprise française est en effet l’un des quatre constructeurs de châssis agréés pour la nouvelle plateforme 2022.

Acura a déjà manifesté son intention de poursuivre en IMSA WeatherTech dans la nouvelle ère LMDh (ICI), mais en dehors du constructeur, qui engage actuellement deux ARX-05 en DPi, aucun autre n’a encore annoncé officiellement ses plans. Cependant, on sait que Porsche, Lexus, Hyundai et Alpine font partie des constructeurs qui regardent, au même titre que plusieurs autres marques non divulguées. Pour être plus large, quasiment tous les constructeurs présents en sport automobile voient d’un bon oeil le LMDh.

Anthony Megevand, responsable de la compétition-client d’ORECA, a participé aux discussions avec les constructeurs aux côtés du directeur technique, David Floury, et du président du Groupe ORECA, Hugues de Chaunac.

“Il est certain qu’il y a toujours un grand intérêt”, déclare Anthony Megevand à Sportscar365. “Avant le COVID-19, le LMDh était une très bonne plateforme et tout le monde était convaincu que c’était une très bonne chose. Pendant la pandémie, il a peut-être été encore plus logique de le faire parce que les constructeurs ont examiné les aspects financiers de plus près. Nous avons un nouvel intérêt de la part de constructeurs depuis quelques semaines ou quelques mois. Et parmi ceux avec lesquels nous avons eu des discussions ou qui étaient présents dans la salle avec l’IMSA, la FIA et l’ACO, il n’y en a qu’un qui n’en fait plus partie. Un seul a clairement dit qu’il ne viendrait pas dans les deux ou trois prochaines années, mais on ne sait jamais. Je suis toujours très confiant pour cette catégorie.”

De son côté, le président de l’IMSA, John Doonan, a déclaré qu’à un moment donné, 13 constructeurs avaient participé aux réunions du groupe de pilotage, ce qui signifie qu’au moins une douzaine d’entre eux sont restés en dialogue.

“Vous avez des constructeurs intéressés par l’IMSA, le WEC, certains par les deux”, poursuit Anthony Megevand. “Certains veulent s’investir en tant qu’usine, en tant que semi-usine ou via des clients. L’un des aspects forts du LMDh est que chacun y trouve un intérêt différent. Il y a aussi un réel intérêt pour l’Hypercar, peut-être plus que ce que je pensais il y a quelques mois.”

Bien qu’ORECA ne se soit pas limitée à un nombre maximum de constructeurs avec lesquels elle pourrait s’associer, l’objectif du constructeur est de “bien faire les choses et de réussir. Cela dépendra aussi du moment où les constructeurs s’engageront. Si tout le monde planifie en même temps, c’est différent que si vous avez deux constructeurs qui viennent à un moment donné et un autre six mois ou un an plus tard. Nous verrons cela dans les prochains mois. Ce qui est sûr, c’est que lorsque David (Floury, directeur technique d’ORECA) travaille avec son équipe, il le fait de manière à ce que tout le monde chez ORECA puisse bosser sur différents projets en même temps. Par exemple, nous avons travaillé avec Acura sur le DPi, la Rébellion R13 en WEC, le LMP2. Nous sommes capables de nous investir sur différents projets en même temps avec différentes équipes”.

DAVID FLOURY