2020/2021 c’est déjà demain. Avant les débuts en compétition de l’hydrogène, le Championnat du Monde d’Endurance de la FIA et les 24 Heures du Mans vont faire rêver les fans avec des prototypes que l’on doit qualifier de grosses GT du XXIe siècle. On ne parle plus de GT mais bien de Hypercars ou d’un nom qui sera choisi par le public.
Comme dans toute nouvelle réglementation, le prix sera le facteur majeur pour que les constructeurs et les équipes privées se laissent tenter par un engagement dans la catégorie reine. Lors de la conférence de presse donnée en juin dernier par l’ACO, l’objectif avoué était de proposer un concept de 25 à 30 millions d’euros par an, soit environ 25% de moins que les années passées en LMP1. Les derniers chiffres font état d’environ 20 millions d’euros pour deux autos pour un constructeur et d’environ 16 millions pour un privé, ce prix de 16 millions comprenant la location de l’ERS (système de récupération d’énergie) qui se situerait autour des 2.2 millions d’euros. Il faudra rajouter à cela les infrastructures, les salaires des pilotes, les essais de développement avant le début de la première saison et tout le marketing fait autour du programme.
Les constructeurs auront une liberté totale pour la motorisation. Le cockpit des autos sera plus grand, de même que le pare-brise. Il sera possible de mettre deux sièges dans une auto qui devrait peser 980 kg. Tout est fait à l’image de ce que l’on retrouve en GT. Chaque ERS sera homologué et disponible pour tout le monde. Le prix de l’ERS sera défini.
L’homologation des autos est prévue sur cinq ans, à savoir jusqu’aux 24 Heures du Mans 2025 (fin de la saison 2024/2025). Une seule homologation devrait être autorisée par période. Une seconde homologation pourrait être acceptée pour les constructeurs. Des évolutions seront tout de même acceptées tant qu’elles restent dans le périmètre donné par le législateur. Les essais seront réglementés pour une question de réduction de coût. Il faut s’attendre à disposer de quatre moteurs par saison. Chaque équipe sera attendue avec deux autos.
Comme c’est le cas actuellement, les équipes devront s’accommoder d’une limitation du personnel : 40 pour deux autos (hors Le Mans). Un manufacturier pneumatique unique sera choisi sachant que les pneus devront convenir à toutes les autos : 3 spécifications pour le sec, 2 pour la pluie. La télémétrie et l’enregistreur de données seront standardisés. Une zone d’arrêt pour deux autos (hors Le Mans) sera proposée au Conseil Mondial de la FIA.
D’autres réflexions sont à l’étude avec la possibilité d’avoir un success ballast parallèlement à la fenêtre de performance. On parle d’un maximum de 50 kg (0,5 kg/point marqué au championnat).
La conférence de presse de juin dernier indiquait un temps au tour sur le circuit des 24 Heures du Mans d’environ 3.20 mn.
Le Conseil Mondial de la FIA doit maintenant valider le tout en décembre prochain.
Illustrations : Dav Usal