Sébastien Lamour vous propose un petit résumé de sa semaine à Pikes Peak. L’ingénieur français s’occupe de l’Enviate Hypercar pilotée par Paul Gerrard.
Mardi, nous avons découvert une section haute très bosselée, ce qui nous a poussé à jouer la prudence. Cela a cependant constitué de bonnes informations à prendre en compte. En effet, avec une auto générant beaucoup d’appuis aéros, on cherche toujours à rouler le plus bas possible pour maximiser ces appuis. Pikes Peak s’est ainsi rappelé à nous et ne s’apprivoise pas comme le commun des circuits! Il est clair qu’il y a un compromis à trouver à ce niveau là et cela a constitué notre direction de travail pour les jours suivants.
Mercredi, pour la qualification dans la section basse, nous réalisons le septième chrono au général, une poignée de secondes seulement nous séparant de la seconde place. Cependant, Paul Gerrard a dû lever le pied lors du dernier tiers de son meilleur run en raison d’un souci au niveau du circuit de refroidissement.
Jeudi, nous abordons la section moyenne et réalisons le troisième chrono au général, en finissant sur 5 cylindres (au lieu de 8) lors de notre meilleur run. Nous avons effectivement connu des soucis de surchauffe au niveau du câblage des bougies d’allumage, ce qui nous a obligé à travailler très tard pour résoudre ces soucis.
Finalement, pour la dernière session d’essai dans la partie haute, nous réalisons le deuxième chrono derrière la Norma, en gagnant 10 secondes par rapport à notre meilleur chrono du mardi dans la même section. La session a ensuite été écourtée en raison d’un brouillard intense, nous rappelant pourquoi cette course est surnommée la course vers les nuages.
Le bilan de cette semaine est plutôt positif et toute l’équipe de Cody Loveland aborde la course avec beaucoup d’enthousiasme. L’auto a clairement du potentiel et Paul Gerrard est monté en puissance toute la semaine. Nous n’avons cependant pas été épargnés par des petits soucis mécaniques de toutes parts, ce qui fait que nous avons rarement eu un run vraiment parfait. Cela fait partie des soucis de jeunesse de l’auto à résoudre. Romain Dumas est clairement hors de portée mais le podium est jouable si nous réussissons un run clair et exempt de pépins mécaniques. Vivement dimanche!