En 2006, Leo Machitski était au départ de la toute première course GT3 à Silverstone au volant d’une Aston Martin DBRS9/Barwell Motorsport. Douze ans plus tard, le Russe s’est retrouvé sur la plus haute marche du podium des Total 24 Heures de Spa dans la classe Am sur une Lamborghini Huracan GT3 toujours alignée par Barwell Motorsport. On ne change pas une équipe qui gagne et c’est le même équipage composé d’Adrian Amstutz, Richard Abra, Patrick Kujala et Leo Machitski qui va partir à la conquête d’un deuxième succès de rang en Am. Pur gentleman driver, Leo Machitski a parfaitement trouvé sa place en GT3.
Vous êtes en GT3 depuis le début de la catégorie. Comment jugez-vous son évolution ?
« Je suis là depuis 2006 et on peut clairement dire que la catégorie GT3 est passée de voitures de route très peu modifiées pour la piste à des ‘supercars’ développées spécifiquement pour le circuit. Je pense qu’en termes de sécurité et de vitesse, tout a progressé de façon spectaculaire. Les budgets et les performances sont devenus similaires à ce qu’on avait en GT1 qui étaient des prototypes déguisés en GT. Le GT3 est parfaitement réussi avec des autos issues du modèle routier, aussi bien pour le châssis que le moteur. »
Quel est votre meilleur souvenir en GT3 ?
« Difficile d’en sortir un. Je pense que l’évolution des voitures, de la série et du championnat de cette catégorie partout dans le monde a été positive, et c’est dans cette discipline que je roule. Je n’ai pas envie d’essayer autre chose. J’ai tenté le GT2 en 2007 avant de revenir en GT3. Je pense que le GTE est trop cher et pas vraiment fait pour les pilotes Am comme peut l’être le GT3. »
Vous préférez l’endurance au sprint ?
« Je préfère de loin les courses d’endurance, ne serait-ce que pour la nature de la grille et le nombre de voitures. Il y a aussi seulement deux pilotes par voiture en sprint. La série Sprint n’offre pas assez de roulage, et fondamentalement, c’est beaucoup de voyages, beaucoup de temps en dehors de la famille et peu de travail dans la voiture. Une fois que tout cela est dit, je prends beaucoup plus de plaisir en endurance. »
Vous avez remporté votre classe à Spa l’an dernier. L’objectif est forcément la passe de deux ?
« Est-ce que nous attendons le même résultat que l’an dernier ? En réalité, il n’y a pas d’attentes mais des espoirs. Nous espérons être compétitifs et nous espérons être en fin de course au même endroit où nous étions l’an dernier. Tout cela, ce n’est qu’un espoir car tout ce que nous pouvons faire, c’est être le mieux préparé possible et faire de notre mieux. Nous avons fait cette épreuve avec cette équipe à plusieurs reprises et nous savons qu’il y a beaucoup de choses à faire pour que nous puissions atteindre ce que nous avons réalisé l’année dernière. Nous pouvons espérer la même chose. »
Quelle sera la clé ?
« Eviter les ennuis, avoir la fiabilité et rester sur la piste. A Spa, la vitesse est la clé, mais pas dans la classe Am. »
Quel est votre regard sur cette édition 2019 ?
« En Am, le niveau monte, ce qui est très intéressant. Le rythme des pilotes Am s’est élevé, nous sentons l’augmentation du niveau de compétitivité de la classe Am. C’est un très bon signe pour la saison prochaine. Nous espérons que d’autres Am viendront car l’ambiance est très bonne. Je pense qu’il est possible que l’organisation fasse encore mieux en donnant plus d’importance aux pilotes Am, en leur permettant de décider et d’améliorer quelques règles pour la saison à venir. Je ne parle pas de la classe Am elle-même. Peut-être créer un environnement pour les pilotes Am qui soit un peu plus sportif, mais aussi social. Cela pourrait considérablement bénéficier à la classe Am. »