Léo Roussel (G-Drive Racing) : “Je ne suis pas là par chance”

#22 G-DRIVE RACING (RUS) ORECA 07 GIBSON LMP2 LEO ROUSSEL (FRA)

Avec 18 points d’avance au championnat avant la finale de Portimao, Léo Roussel et Memo Rojas ont un petit matelas d’avance sur l’équipage United Autosports. Après plusieurs saisons passées chez Pegasus Racing où il a engrangé de l’expérience, Léo Roussel est en passe de rafler le titre européen au volant de l’ORECA 07 du G-Drive Racing soutenue par DragonSpeed, la structure dirigée par Elton Julian et managée par Nicolas Minassian.

Avant le début des premiers essais, Léo Roussel connait la feuille de route du meeting : “Nous allons appliquer la même recette que sur les autres meetings en prenant cette course comme les précédentes. On la prend comme si c’était la première de l’année à Silverstone. Il faudra à tout prix jouer la prudence dans les dépassements. Je découvre ce week-end le tracé de Portimao sans me dire qu’il y a un titre au bout. On fera les comptes dimanche soir.”

Avec une victoire et cinq podiums en cinq courses, la saison 2017 du Français est d’ores et déjà réussie : “Sur le plan personnel, la saison est très belle. Le collectif a payé depuis les premiers essais de Motorland en début d’année. On continue toujours de progresser. Pour ma part, je montre que je peux être au rendez-vous si on me donne les moyens. L’équipe est géniale. Je partage mon volant avec Ryo (Hirakawa), japonais, et Memo (Rojas), mexicain, le tout dans un team à consonance américaine qui roule sous bannière russe. Il est difficile de faire plus international. Tout le monde sait ce qu’il a à faire avec une vraie entraide entre les deux autos de l’équipe. On a manqué de chance sur certains meetings. Tout se joue sur des détails et notre point fort a été la régularité. La pénalité de Spa reste pour moi une grosse déception mais on apprend de ses erreurs même si c’est frustrant.”

Le trio de l’ORECA 07 aux couleurs G-Drive pourra aussi compter sur la seconde LMP2 de l’équipe pour jouer la course d’équipe, comme le souligne Léo : “Avoir une deuxième auto est un avantage, notamment pour le set-up. Ils vont très vite et jouent souvent les positions de tête. L’European Le Mans Series est un championnat où il y a un gros niveau et je pense que ce sera encore plus le cas l’année prochaine.

“L’organisation fait que la série a la cote. C’est clairement un championnat d’avenir. On y trouve de plus en plus de pilotes de renom et de jeunes qui arrivent de la monoplace.”

L’avenir de Léo Roussel n’est pas encore scellé, mais l’envie est bien de poursuivre en LMP2 : “Je souhaite rester en LMP2 et si possible chez DragonSpeed. Cependant, je suis à l’écoute des différentes opportunités. J’ai quelques pistes pour 2018 où il n’est pas exclu de me retrouver en FIA WEC. J’ai la chance de pouvoir montrer que je ne suis pas là par chance. Mon seul souhait est de rouler dans un bon team pour jouer la gagne, que ce soit en LMP2, GT ou DPi. J’ai aussi envie de revenir au Mans. Les 24 Heures restent une histoire de famille et Le Mans est incomparable. Je n’ai pas pu être au départ cette année. J’ai appris à vivre avec et il faut savoir l’accepter en faisant tout ce qu’il faut pour y revenir.”

Léo Roussel a pu compter cette année sur la colossale expérience des deux Nico (Lapierre et Minassian, ndlr) cette saison : “L’apport est deux Nicolas est un vrai atout. Nico Lapierre m’apporte beaucoup sur le plan du pilotage. Son aide pour m’intégrer dans l’équipe a été précieuse et ses qualités humaines sont irréprochables. Quant à Nico Minassian, il est hors norme et passionné comme au premier jour, dans et en dehors de la voiture. Il soude tout le groupe en prouvant qu’il avait encore son mot à dire au volant.”