Cela fait un an et demi que Léo Roussel a connu son terrible accident lors des essais libres 2 des 4 Heures de Monza en ELMS en mai 2019 sur la Ligier JS P217 #34 d’inter Europol Competition. Complétement remis, le Français a changé de statu passant de Gold à Silver début 2020. Cette année, il a préféré laisser passer la crise de la Covid-19 pour mieux préparer son retour aux affaires en 2021. Endurance-Info a contacté le pilote de 25 ans pour faire un point avec lui…
Pour commencer, comment allez-vous ?
« Je vais bien, je suis chez moi, au repos. Déjà parce que ce sont les fêtes de fin d’année , mais également parce qu’il n’y a plus d’activité. Et aussi car je viens de faire plusieurs courses internationales en Karting à Portimão, Le Castelletto, Adria et encore Portimão où se déroulaient les Championnats du Monde Karting Junior. Cela représente l’enchainement de cinq semaines de course à suivre des jeunes pilotes en Karting. Cela va du plus petit qui a dix ans aux plus grands qui ont 15 /16 ans. Par meeting, je gère un voire deux jeunes au niveau du coaching, mais je fais aussi la mécanique car j’aime bien cela. Il faut savoir qu’en Italie ou en Angleterre, par exemple, le niveau est bien plus dur qu’en France. Ce sont des pays qui aiment le sport auto et qui font tout pour. Nous, en France, on a des règlements qui ne sont pas adaptés ! »
Et en tant que pilote, qu’avez-vous fait en 2020 ?
« J’ai roulé pour faire du développement de voitures. J’ai aussi refait du karting, discipline qui est bien plus physique que la voiture. J’ai également fait du CN en essais officiels en Ultimate Cup juste avant la pandémie de Covid-19 ainsi que des essais en FFSA GT avec des GT4. »
Pendant vos tests, avez-vous ressenti des séquelles ou des petites gènes suite à votre accident de 2019 ?
« Je suis revenu à 100 % de mes capacités. Dans la voiture, c’est comme avant, je n’ai plus du tout aucune gène. Après, dans la vie de tous les jours, j’en ai encore quelques unes comme lorsque je me lève le matin, par exemple. J’ai encore un peu mal dans le bas du dos, mais cela ne va pas plus loin et surtout cela n’affecte pas mes capacités dans une auto ! »
Vous aviez des contacts pour rouler à nouveau en LMP2 en début d’année 2020 suite à votre retour en Silver. On imagine que la pandémie a mis tout cela à mal…
« Il est vrai que ce fut compliqué. J’avais des pistes pour refaire du LMP2 et aussi du GT4 France. Je suis redescendu Silver et on me demandait des budgets hallucinants que je ne pouvais malheureusement pas trouver. J’ai donc abandonné l’année 2020 pour pouvoir mieux retravailler, pour me concentrer plus sur moi et commencer à chercher des partenaires plus tôt dans la saison pour pouvoir être fin prêt pour 2021. Ensuite, la Covid-19 m’a d’abord desservi, mais cela me sert plus maintenant. En effet, avant, il y avait des équipes qui demandaient beaucoup d’argent et, depuis la pandémie, certains ont compris que quitte à prendre quelqu’un qui paie pas ou peu, autant prendre quelqu’un qui va vite. Cela veut dire que pour des pilotes comme moi, les budgets ont été revus un peu à la baisse et c’est une bonne chose ! »
Donc vous cherchez pour 2021, mais quelles sont vos pistes ?
« Je cherche du côté du LMP2, je suis en discussion avec certaines équipes à propos des budgets. Plusieurs seraient intéressées pour me prendre, mais comme d’habitude, tout est une question d’argent. Je me suis aussi porté “candidat” sur les programmes des constructeurs français, j’ai frappé à leur porte, c’est important. Il faut savoir que je ne fais pas cela tout seul non plus J’ai Emmanuel Lupé qui m’aide, c’est un ami de longue date qui a fait de la communication en Formule 1, a pas mal travaillé aux USA. Cela veut dire qu’il connait beaucoup de monde et possède beaucoup de contacts. Il est plus passé consultant dans ma carrière de pilote, il contacte les écuries, ils toquent à leurs portes. »
Vous êtes plus en contact avec des équipes ELMS ou WEC ?
« Il y a eu des écuries WEC, de l’ELMS et même de l’IMSA, mais désormais mes contacts les plus avancés concernent plus l’ELMS. Je ne ferme cependant pas la porte au WEC que ce soit en LMP2 ou en GTE Am. J’ai été en contact avec avec un top team WEC, ils étaient intéressés, mais cela ne s’est finalement pas fait. J’ai toujours des contacts en GT4 France, je trouve qu’avec tous les constructeurs qu’il y a, amener de l’argent, c’est repartir dans une sorte de spirale qui dit que “le mec, il paie tout le temps”. Par contre, j’ai une très bonne piste, avec des contacts bien avancés, en GT4 Europe et j’espère que cela va se concrétiser. »
Léo parle aussi de son début de saison ici