Depuis Monza 2019 en European Le Mans Series où il avait connu un grave accident au volant d’une LMP2, Léo Roussel rongeait son frein hors de toute compétition automobile de haut niveau. L’heure du retour a enfin sonné. Le Francilien entame une collaboration avec Saintéloc Racing en Fanatec GT World Challenge Europe Powered by AWS (Sprint). Pour ses débuts en GT, le champion ELMS 2017 peut s’appuyer sur la colossale expérience de Christopher Haase pour mieux appréhender l’Audi R8 LMS GT3.
Prêt à revenir dans le jeu ?
“Je suis content de faire mon retour à la compétition. Depuis Monza 2019, j’ai trouvé le temps long, beaucoup trop long. Avant de signer en GT3, j’ai eu quelques opportunités pour revenir en LMP2, mais les budgets demandés sont bien trop importants. Grâce à mon ancien ingénieur en LMP2 qui travaille chez Saintéloc Racing sur le programme GT4, j’ai eu l’opportunité d’entamer des discussions chez Saintéloc Racing. Je connaissais l’équipe de renommée car je reste un passionné de sport auto avec tout ce qui a quatre roues et un moteur. Le sport auto, c’est ma vie.”
Vous avez vite trouvé vos marques dans l’équipe ?
“Tout s’est très vite enchaîné. J’ai bouclé deux journées d’essais à Valencia. C’est là que j’ai découvert le pilotage d’une GT. Je me suis tout de suite senti à l’aise dans l’auto et avec l’équipe qui m’a réservé un très bel accueil. Je connaissais déjà quelques têtes, dont Nicolas Drouelle, l’ingénieur. Deux ans sans rouler pour une équipe de course, c’est beaucoup. Le test s’est très bien passé et Christopher Haase a été une belle rencontre. Un peu comme avec Nico Lapierre en LMP2, je suis à bonne école avec Christopher. J’ai ensuite roulé à Vallelunga où, là aussi, tout s’est très bien passé.”
Vous voyez votre avenir en GT ?
“Disons que la catégorie GT3 me remet le pied à l’étrier. Pourquoi pas poursuivre l’aventure. J’espère avoir la possibilité de disputer les Total 24 Heures de Spa. Je n’ai pas tiré un trait sur le LMP2, mais tout dépend des opportunités.”
Vous avez pensé mettre un terme à votre carrière ?
“Les premiers mois de convalescence ont été très compliqués. C’était mon premier accident avec un passage par la case hôpital. Quand tu es sur ton lit, ton moral en prend un gros coup. Je me suis beaucoup posé la question de savoir si je serais capable de me soigner à 100% pour revenir dans une voiture de course à haut niveau.”
Rouler en GT est un plan B ?
“Absolument pas… Je n’ai pas la moindre frustration de rouler en GT3. J’atterris dans le gratin du GT. J’adore la bagarre au sein d’un peloton Sprint. Je dois encore m’adapter au freinage avec un ABS que je n’avais pas en prototype. Il me faut aussi mieux exploiter le pneu Pirelli.”