Leonard Hoogenboom, champion Michelin Le Mans Cup 2018, est actuellement leader de l’Asian Le Mans Series avec G-Drive Racing by Algarve sur l’Aurus 01 qu’il partage avec James French et Roman Rusinov. Nous l’avons rencontré à Sepang pour faire plus ample connaissance avec lui…
Leonard Hoogenboom a commencé, comme la plupart des pilotes, en karting avant de passer en Formule 4 principalement en Allemagne et en Italie. Après deux ans de monoplace, il bifurque alors vers l’endurance. « En 2018, j’ai roulé en LMP3 pour le compte de DKR Engineering sur l’une des deux Norma M30 de l’équipe en Michelin Le Mans Cup. Nous avons remporté trois courses et avons été titrés ! Ce fut une belle expérience pour moi. Je découvrais cette auto, mais aussi les prototypes ! Donc être couronné dès ma première année a été génial surtout qu’au départ, il n’était pas prévu que je fasse la saison. L’équipe m’a donné l’occasion de faire un test à Barcelone. J’ai tout de suite adoré cette voiture et j’ai alors dit ok pour faire le championnat complet… »
Très vite repéré, le garçon de 20 ans, depuis vendredi dernier, a l’opportunité de passer à l’échelon supérieur avec une équipe de renom. « En 2019, j’ai roulé en European Le Mans Series en LMP2 sur la Ligier JS P217 #24 de Panis-Barthez Compétition. C’était une étape supplémentaire à franchir par rapport à la LMP3, la marche est haute. La Ligier est une voiture puissante et rapide dans les lignes droites et dans les virages. Ces autos ont plus d’appuis aérodynamiques, elles freinent mieux et plus fort. Une LMP2, c’est bien mieux à piloter qu’une LMP3 (rire) ! »
L’aventure avec l’écurie française prend fin à mi-saison, après la manche de Barcelone. Ensuite, le pilote hollandais a peu roulé. « J’ai donc arrêté en LMP2 à mi saison en ELMS et ensuite j’ai fait quelques courses en GT, en particulier l’Audi Sport Seyffarth R8 LMS Cup (GT4). J’ai aussi fait quelques essais notamment avec Algarve Pro Racing et G-Drive à Portimão après la finale ELMS. Cela s’est bien passé, j’étais vraiment dans le rythme. Nous sommes ensuite tombés d’accord pour disputer la saison d’Asian Le Mans Series 2019/2020. »
Le moins que l’on puisse dire c’est que le choix a été judicieux avec deux victoires au compteur en trois courses. « L’Asian Le Mans Series est vraiment un championnat sympa à faire ! Quatre courses au programme sur quatre très beaux circuits très sympas même si je les découvre. A Shanghai, on gagne la course après que la Dallara #45 de Thunderhead Carlin Racing ait été rétrogradée. Ensuite, une autre victoire à The Bend, un circuit vraiment pas facile, piégeuse, mais vraiment agréable. A Sepang, nous terminons 3e (il a évité une collision et une pénalité de 10 secondes leur a été infligée suite à une infraction dans les stands, ndlr) et ensuite direction la Thailande où je ne suis jamais allé. La bataille avec les gars de Carlin et d’Eurasia Motorsport est vraiment sympa, il y a moins de 10 points d’écart. Nous visons clairement le titre et l’invitation aux 24 Heures du Mans. Pour le moment, rien n’est fait et tout peut arriver en sport automobile. » Par contre, lorsqu’on lui demande si, en cas d’une invitation pour l’équipe aux 24 Heures du Mans 2020, il pourrait disputer la classique française, la réponse est moins affirmative. « Honnêtement, je ne sais pas du tout, même si j’adorerais faire les 24 Heures du Mans un jour… »
Après l’Asian Le Mans Series, rien n’est encore confirmé pour le jeune pilote. Cependant, un retour en ELMS est envisagé. « Là aussi, pour le moment, rien n’est encore confirmé, je discute. J’adore rouler en LMP2, c’est une catégorie très compétitive, j’aime ce type d’autos et je souhaiterais revenir en ELMS, c’est certain. On verra…»