Le Mans et ses 24h00, ça commence en 1954 !!! En revenant des 24h00 de cette année là, Papa n’avait que deux noms à la bouche, Trintignant et Ferrari………………… Ferrari, toute ma vie a tourné autour de Ferrari et les 24h00 du Mans.
1955, la petite sœur de 13 jours a empêché Papa d’aller au Mans, mais dès le samedi soir, nous étions tous les deux autour de la T.S.F. pour avoir des nouvelles de la course et surtout de la catastrophe, rien, aucune nouvelle. C’est au petit matin que la radio délivre les premières et funestes nouvelles de cette épreuve.
1957 : « première participation ». Plein les yeux, j’en ai pris plein les yeux dans la voie des stands et surtout avec cette auto qui me marquera à jamais : la Maserati de Stirling Moss et Harry Schell. Ce rouge, je l’ai toujours en tête.
Et puis c’est la découverte des autres autos, nous sommes remontés jusqu’au début de la courbe Dunlop.
Pour le départ, chut, je ne dis pas où j’étais, mais ce fut très impressionnant avec en premier une Ferrari avec une légère avance, puis tout le peloton groupé et la poussière qui se soulevait sur la piste à cause des déplacements d’air. Puis, alors que nous étions dans la courbe Dunlop, Papa buvait une bière et moi, une grenadine, le haut parleur crachouilla que la Maserati n°1 passait devant les stands en fumant. Mon père me prit par le bras et nous nous retrouvâmes vite fait, bien fait en haut du talus. Je vis passer la belle Maserati, c’était fini. Le lendemain, avant de partir pour Saint Symphorien, je revis la belle italienne, inerte, dans le parc derrière les stands.
Vu mes résultats scolaires, ce n’est qu’en 1965 que je retournai aux 24H !!!
De 1965 à 1972, je n’étais qu’un simple spectateur. 1967 fut pour moi la plus belle année avec les P4, mais surtout les Ford et les Chaparal et les pilotes américains, ceux qui pilotait à Indianapolis. Encore plein les yeux. En 1973, j’officiais pour la première fois en tant que commissaire et je fis 25 éditions en tant que tel ; mais je ne me souviens de pas grand-chose tellement il fallait être attentif pendant la course.
Depuis, tous les ans, je me rends toujours aux 24H et cela varie entre 8 et 15 jours. Et oui, bien que la fatigue est de plus en plus présente, j’assiste à différents endroits à la course.
Pour 2023, pour le centenaire, je voudrais assisté au plus près de cette course et je vais voir si je peux m’offrir un pit-walk, dame, il faudra que j’en profite.
Pour m’amuser, je recherche l’état civil des pilotes ayant participé à cette épreuve et c’est aussi passionnant que la course, j’y trouve de sacrées surprises, longues vies aux 24H du Mans.
Que les vigiles lors de l’entrée sur le circuit portent leur badge sur eux et que je n’entende plus le speaker en plein milieu de la Marseillaise arrête d’inciter les gens à chanter. Pendant un hymne, on le chante mais on ne parle pas, c’est la moindre des politesses.
Photos : Gérard Hubert