Pour commencer, je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que Le Mans représente à nos yeux le pinacle du sport automobile. Une course que le monde entier nous envie et qui nous fait tous rêver, que nous soyons spectateur, pilote, ingénieur, mécanicien, journaliste … Il suffit de lire les interviews des pilotes, plus ou moins jeunes qui ont tous le même objectif : les 24 Heures du Mans !
Personnellement, ayant construit ma passion pour le sport automobile seul depuis mon enfance, j’ai du attendre mes 18 ans pour pouvoir assister aux 24 Heures du Mans pour la première fois, un rêve de gosse ! Ma première édition fut donc 2015, une très belle édition, avec un superbe duel entre Audi et Porsche ainsi que la victoire de la Corvette #64 seule contre toute après le forfait de la #63. Sans oublier la lutte en LMP2 et GTE-Am.
J’aime les 24 Heures car le rebondissement est roi, on n’a jamais le temps de s’ennuyer, il y a toujours une bataille en piste, un fait de course ou tout simplement la vision des autos filant dans la nuit ! Je ne me lasserai jamais d’écouter le rugissement du V8 des C7.R ou encore les échappements de la 911 RSR. Cela dit, cela me fait regretter de ne pas avoir connu les 24 Heures du temps des Group C ! Quand on pense à tous les moteurs turbos à la sonorité bien terne, c’est une partie de la magie des 24 Heures qui est en train de disparaître…
L’édition 2016 restera à jamais gravée dans ma mémoire, lorsque la Toyota n°5 s’est immobilisé dans la ligne droite des stands, j’étais dans la ligne droite des stands, juste en face, et comme tout le monde, sous le choc. Je garde en mémoire le silence absolu au moment où la TS050 Hybrid s’est immobilisé, les milliers de spectateurs étaient silencieux, tranchant avec Bruno Vandestick qui criait “Ce n’est pas possible !” dans les hauts-parleurs ! Que l’on soit fan de Toyota ou pas, tout le monde se réjouissait de voir Toyota filer vers la victoires après une course magnifique contre la 919 Hybrid de Romain Dumas. Mais Le Mans nous a rappelé à tous que rien n’est jamais joué jusqu’au drapeau à damier.
Mais si j’aime les 24 Heures et si nous y revenons chaque année entre amis, c’est pour l’ambiance qui y règne tout au long de la semaine et les rencontres que l’on y fait. Que ce soit l’ambiance festive 24 heures sur 24 au camping Beauséjour, de prendre des photos avec des Allemands que l’on ne connaissait pas 5 minutes auparavant ou encore de chanter dans le tramway avec des Anglais en revenant de la parade des pilotes. Lors de notre installation au camping de Beauséjour le jeudi soir de l’édition 2016, pendant que Yannick Dalmas régalait le monde entier au volant de la voiture de sécurité, nous étions au milieu d’un camping devenu un immense terrain de boue. Un bénévole qui gérait l’installation des campeurs est venu avec une grue (similaire à celle utilisée pour sortir les concurrents des bacs à graviers) pour tenter de désembourber les voitures des campeurs. Mais il a vite fini embourbé à son tour et a fini par trouver refuge sous notre tente qui prenait l’eau ! Malgré tout, l’ambiance était au rendez-vous et cela a été une bonne rencontre !
Je fais partie de ceux qui restent éveillés durant toute la course, la fatigue est présente et le vent frais du dimanche matin parait glacial, mais cela fait aussi partie de la magie des 24 Heures ! Une magie qui fêtera bientôt son centenaire, et qui n’est pas près de s’estomper.