Les VdeV Endurance Series ont dévoilé le week-end dernier le calendrier prévisionnel de la saison 2019.
Au sortir de son relais au volant de la FOENIX #11 engagée par VdeV Sports qu’il partageait au Mans avec Stéphane Pourquié, Eric Van de Vyver, le patron de la série, nous a fourni quelques explications :
Eric, le calendrier 2019 reprend les mêmes circuits qu’en 2018. Est-ce que cela répond à une demande des concurrents ?
« Des concurrents, mais aussi des circuits. Tout s’est bien passé cette année. Les participants ont été contents des circuits, et ces derniers qui nous ont très bien accueilli étaient également satisfaits de nous avoir, donc on n’avait pas de raison de changer. On avait pensé à un moment retourner au Mugello, mais avec l’effondrement dramatique du viaduc de Gênes, certains redoutent des difficultés de circulation et des trajets plus longs, donc on n’a pas insisté.
Il y a quand même une nouveauté pour le calendrier 2019. Habituellement, nous venions au Mans tous les deux ans, alors que nous revenons sur le circuit Bugatti l’année prochaine. Le Mans, c’est quand même un nom mythique et les concurrents sont extrêmement heureux de rouler sur ce circuit. L’ACO regarde également favorablement le VdeV car de nombreux jeunes pilotes font leurs gammes au volant des LMP3 et peuvent ainsi accéder ensuite aux disciplines supérieures. Pour toutes ces raisons, nous sommes très contents de revenir au Mans en 2019 .»
Une nouveauté au niveau des courses, c’est l’apparition de la catégorie « Plateau Proto 3H : Proto Révolution/CN modifiées/Funyo Endurance ». Pouvez-vous nous en dire davantage ?
« Comme son nom l’indique, ce seront des courses de trois heures, avec deux pilotes. L’objectif sera d’avoir un faible coût, donc les concurrents n’auront qu’un seul train de pneus par course. Le « Proto Révolution » devrait être présenté lors de la prochaine course à Estoril. Ce sera un proto ouvert, avec un moteur Ford 3,5 litres développant à peu près 320 chevaux. Il sera vendu à moins de 100 000€.
Les CN modifiées seront les CN actuelles, comme les Norma ou les Ligier, avec un alignement sur les performances du Proto Révolution. Les voitures de ce nouveau plateau devront tourner moins vite que les LMP3, alors que les CN actuelles pouvaient tourner plus vite. Plusieurs équipes ont manifesté de l’intérêt pour ces CN modifiées, une CN coûtant moins cher qu’une P3, ce qui peut être intéressant pour des gentlemen.
Les équipages pourront être constitués d’un Gentleman et d’un pilote Elite (ou deux Gentlemen), mais ce sera obligatoirement le Gentleman qui fera les qualifications.
Pour les Funyo Endurance, on travaille avec Romain Angebeau sur la version endurance de la SP05. Comme ce sera de l’endurance, le réservoir sera forcément plus grand, avec une capacité de 80 litres. L’échangeur sera aussi différent.
Pour ce nouveau plateau Proto, j’espère que nous pourrons commencer dès Barcelone. Si j’ai au moins 15 voitures engagées, on y va. »
Et les GT ?
« C’est très difficile, ce sont des voitures qui coûtent très cher. On voudrait bien en avoir davantage, car ce sont des voitures magnifiques, mais elles coûtent excessivement cher. Il faudrait que Ferrari, Lamborghini et les autres descendent leurs prix, mais il ne faut pas rêver… »
Des GT4 ?
« Pourquoi pas, je suis preneur, même si c’est moins rapide. »
Pour le VHC, est-ce que l’accord avec Salooncars est renouvelé en 2019 ?
« Oui, je crois que cela satisfait tout le monde. Cela permet d’avoir un plateau de près de 50 voitures, ce qui est magnifique. D’ailleurs, la course de ce matin a été superbe, moins d’une seconde d’arrivée entre les deux Porsche, c’était superbe. Ce que je voudrais, c’est que les Salooncars, qui s’arrêtent pour l’instant après 30 minutes de course, puissent au mois faire 45 minutes. On verra. »
Gardez-vous les mêmes partenaires en 2019 ?
« On s’entend bien, donc on devrait retrouver quasiment les mêmes, comme Charriol, Honda, FJ entre autres. »
Michelin sera toujours le manufacturier pneumatiques ?
« Pour l’instant, nous sommes en discussions. Michelin, c’est un nom qui sonne aux oreilles de tout le monde, c’est une référence, donc j’espère qu’on pourra continuer ensemble. »
Sur un plan personnel, comment se passe le meeting du Mans pour le pilote Van de Vyver ?
« Plutôt bien, même si ce matin pour la première course du Challenge VHC, c’était difficile, avec une piste ultra glissante avec la TVR qui fait quand même 450 chevaux, mais c’était très sympa, et en plus le faire avec Henri Leconte, c’était génial… »
– Henri Leconte, ravi de son week-end, nous a confié après la course, qu’il aimerait bien faire a saison complète 2019 du VdeV avec la TVR.-
Cela fait longtemps que vous n’aviez pas couru avec Henri ?
« Oui, je crois que ça remonte à douze ou treize ans. C’était déjà avec la TVR, mais elle marchait moins bien que maintenant. C’est une super voiture ! »
(Le week-end de compétition d’Eric Van de Vyver s’est passé on ne peut mieux au Mans. Avec Stéphane Pourquié, ils ont remporté avec leur FOENIX la catégorie PFV et dans la seconde course VHC dimanche après-midi Henri Leconte et Patrick Brossard, qui avait succédé à Eric Van de Vyver au volant de la TVR Griffith VdeV Sports #11, ont pris la deuxième place de la catégorie GT.)
Pour revenir au calendrier 2019, les essais préliminaires n’y figurent pas…
« Non, et ce n’est pas sûr qu’ils aient lieu. Cette année, en raison des conditions météorologiques avec la neige, nous ont contraint à annuler ces essais du mois de mars en toute dernière minute et cela n’a pas été simple. De plus, de nombreuses équipes font des essais privés et ne viennent pas aux essais VdeV d’avant-saison, donc, à moins qu’on ait une forte demande, il est probable qu’il n’y ait pas d’essais préliminaires en 2019. Si ça se faisait, ce serait à Magny-Cours, comme c’était prévu en 2018. »