Depuis la publication de la première liste des engagés de l’édition 2018, la neuvième depuis sa création, la situation a bien évolué et les plateaux se sont considérablement étoffés avec une nouvelle liste en date du 8 mars.
Plateau 1 (1923-1939)
Le plateau passe de 53 à 71 inscrits, soit une augmentation d’un tiers, pour des « anciennes » qui sont maintenant presque au complet.
Les marques les plus représentées sont désormais, à égalité, Bugatti et Aston Martin (9 voitures), suivies de Talbot (6 voitures), Bentley, BMW et Riley (5 voitures).
La favorite du plateau sera de nouveau la Talbot Lago T26 Ex Monoplace Décalée (1939) de Christian Traber/Spencer Trenery, victorieuse en 2016.
Notons l’inscription d’une Citroën C4 Roadster (1932) pour un équipage britannique (Wybrow/Weston/Doherty)
Plateau 2 (1949-1956)
Le plateau a lui aussi grossi de moitié en passant de 53 à 75 engagés.
Parmi les nouveautés les plus marquantes, on citera une Dyna Panhard X84 1949 de 750cm3, dont un exemplaire se classa 29ème lors de l’édition 1950 des 24 Heures du Mans.
Une des autos les plus remarquées du plateau sera sans nul doute la Cadillac Series 1961 « Le Monstre » qui, engagée et pilotée par Briggs Cunningham, se classa 11ème de ces mêmes 24 Heures 1950, juste derrière la Cadillac Coupé de Ville surnommée le « Petit Pataud ».
Andy Wallace avait remporté ce plateau en 2016 avec une Jaguar D. Les Jaguar seront de nouveau favorites, notamment la Type D de Carlos Monteverde, un des grands spécialistes des courses historiques.
Plateau 3 (1957-1961)
Jolie progression également pour ce plateau qui passe de 48 à 74 inscrits, avec donc un effectif presque complet.
Parmi les nouveaux inscrits on peut relever l’engagement d’une Tojeiro-Jaguar MkII pour deux spécialistes, James Cottingham/Andrew Smith, la Jaguar Type E 3,8l de Gregor Fisken, la Lister Jaguar Costin de Carlos Monteverde, certainement une des candidates à la victoire, une Lister Jaguar Knobbly pour le duo Ricci/Stoesser, également inscrit avec Rossignol sur une Lotus XI, une CD Panhard de 1963 (Laguerre), une Austin Healey 3000 MkI pour Ludovic Caron, à suivre de près, la Morgan +4 Super Sport de Klaus Ahlers…
Chris Ward, qui avait été vainqueur en 2016 avec une Lister Costin, ne figure pas encore parmi les engagés, mais les Lister restent les favorites.
Plateau 4 (1962-1965)
Le plateau s’est étoffé de 20 unités, avec maintenant 75 engagés contre 55 en janvier.
Les Ford GT40 sont en force, avec 10 unités dont 7 MkI (Diego Ferrão, Stuart Hall/Al Goethe, Shaun Lynn, David Hart, Richard Meaden/Grant Tromans), 2 MkII et la GT40 Roadster des portugais Macedo Silva, des GT40 bien conduites qui seront redoutables.
Parmi les nouveaux, on suivra avec attention la Shelby Cobra 289 de Raymond Narac/Michel Lecourt, la Lotus Elan 1965 de Pierre et François Fillon, l’Alpine M 63B de Gérard Besson, l’Iso A3C de Christian Traber/Peter Muelder, et bien d’autres encore…
La Ford GT40 de Shaun Lynn avait été victorieuse en 2016, devant la GT40 de Richard Meins et la Cobra de Ludovic Caron, qui seront de nouveau challengers cette année.
Plateau 5 (1966-1971)
Traditionnellement un des plateaux les plus compétitifs et les plus appréciés des spectateurs, a lui aussi beaucoup forci, avec 75 engagés contre 50, soit une augmentation de 50% !
Les duettistes Goethe/Stuart Hall piloteront une des nombreuses Lola T70, Dominique Guenat sera au volant d’une Matra MS 660, la Duckhams Ford de Jacques Nicolet est désormais inscrite dans ce plateau 5 et non plus dans le plateau 6 , Mr John of B pilotera la Ligier JS3 DFV, Sam Hancock une Alfa Romeo 33 TT-3, Gérard Besson une Alpine-Renault A220.
Le plateau sera donc très compétitif, avec en vedette les trois Porsche 917 dont une longue queue, la 917 LH de Derek Bell et Nicolas D’Ieteren, mais aussi la Chevron B19 FVC de Chris McAllister, la Ford GT40 de Chris Ward, la Lola T70 Mk III de Jacques Laffite…
Les Lola T70 avaient trusté le podium en 2016, avec la victoire du suisse Bernard Thuner.
Plateau 6 (1972-1981)
75 inscrits contre 62 en janvier, là aussi la progression est belle.
La nouveauté la plus notable est la présence sur cette liste de la rare Renault-Alpine A443 (1978) qui sera pilotée par Alain Serpaggi, qui connaît bien les Alpine, et par Julien Piguet, vainqueur de la course du Groupe C lors du Mans Classic 2016 avec une Spice SE89C.
Le contingent -fort maintenant de huit unités des Porsche 935 est musclé par l’engagement de quatre voitures supplémentaires, dont une K3 pour Nicolas D’Ieteren et trois 935 pour Marc De Siebenthal, pour Erik Maris et la dernière pour un équipage suédois. La Chevrolet Monza de Gilles Ceron est de retour, Frédéric Da Rocha engage une Lola T298 BMW ; Michel Lecourt et Raymond Narac piloteront une Porsche 911 Carrera RSR, deux Ferrari 512 BB de plus figurent parmi les engagées. Traditionnel animateur du plateau et souvent victorieux, Chris McAllister revient avec sa Mirage M6
Marco Werner avait remporté ce plateau il y a deux ans avec une Porsche 936 qui ne figure pas encore sur la liste des inscrits.
Les listes des engagés des plateaux 1 à 6 sont ici
Group C Racing (1982-1993)
La grille de départ se remplit elle aussi, passant de 28 inscrits au mois de janvier à 39 unités au mois de mars.
On avait déploré en 2016 l’absence des Jaguar, et cette année les nombreux inconditionnels de la marque britannique devraient être comblés puisque pas moins de six « big cats » figurent sur la liste provisoire, donc une XJR-8, une XJR-9, trois XJR-11 et une XJR-12 pilotée par Shaun Lynn, déjà vainqueur au Mans en Group C, mais avec une Sauber-Mercedes.
Parmi les nouveaux inscrits, on remarque la Nissan R90CK du japonais Katsu Kubota, un des pilotes les plus en vue du Group C historique, une seconde EMKA- Aston-Martin, trois Porsche 962C supplémentaires, dont une pour Marco Werner, une Aston Martin AMR1.
Cette liste devrait être encore plus belle puisque pour l’heure n’y figurent aucune Mercedes, aucune March, aucune Lancia LC2, aucune Rondeau, ni de Gebhardt…
En 2016, la Spice SE89C de Julien Piguet, une C2 avait damé le pion à toutes les grosses C1. Gageons que ce devrait être un peu plus difficile en 2018.
La liste des engagés est là