Communiqué de presse : Le jeune Mayennais a disputé la Michelin Le Mans Cup cette saison. Après des débuts timides, une 4e place à Road To Le Mans et une 6e au Red Bull Ring (Autriche) amènent Natan Bihel et son coéquipier, Laurent Millara à la 8e place finale au championnat.
Quel bilan tirez-vous de votre saison 2017 en Michelin Le Mans Cup ?
“Je tire un bilan positif de cette année ! Ca a été crescendo avec quelques petites erreurs au début et de meilleures performances lors des dernières courses. Nous nous battions pour le podium en fin de saison, mais des circonstances indépendantes de notre volonté nous en ont empêchés. J’ai progressé tout au long de l’année et appris tous les circuits afin de préparer la saison 2018.”
Sur quel(s) point(s) avez-vous le plus progressé ?
“Faire évoluer la voiture tout au long d’un week-end de course ! En Supertourisme où j’évoluais auparavant, il y avait peu de réglages sur la voiture. La LMP3 est bien plus technique, elle est donc plus pointue à régler, et demande plus de travail. J’ai appris à la mettre au point tout seul cette année et j’ai vraiment progressé techniquement. Au niveau de la piste, j’ai aussi continué à m’améliorer. Les bagarres en peloton et les dépassements ressemblent à ce que j’ai connu avant. Par contre, l’auto n’est pas la même, elle est plus puissante, on peut se faire « déventer » et on doit la rendre en bon état à son coéquipier. Au début, j’étais un peu trop agressif et, grâce à mes erreurs, j’ai évolué, fait plus attention à l’auto et cherché à la ramener à une bonne position sans l’avoir cassée.”
Dans quel domaine devez vous encore vous améliorer ?
“Même si j’ai beaucoup progressé sur la mise au point de la voiture, j’ai encore une marge, il faut que je travaille encore sur ce plan. Au niveau de la gestion de course, je dois être plus régulier lorsque je me trouve en peloton, savoir doubler les retardataires sans perdre de temps en piste.”
Quels ont été les circuits que vous avez aimés ?
“Spa Francorchamps ! C’est un circuit magique avec le célèbre Raidillon et de grandes courbes en descente, sans visibilité en sortie de virage et où on est à fond. Ça procure de superbes sensations. J’ai vraiment adoré surtout que ce fut notre meilleure course de la saison, nous étions à deux doigts du podium avant que la transmission ne casse.”
Comment s’est passé Road To Le Mans, épreuve qui s’est déroulée en lever de rideau des 24 Heures du Mans (deux courses au programme) ?
“J’en garde un très bon souvenir. En course 1, nous partons 24e et terminons 4e alors qu’il y avait 52 voitures au départ ! En Course 2, ce fut plus dur mais nous avons pris un risque en changeant de stratégie. Ce fut une superbe semaine avec toute l’ambiance des 24 Heures du Mans qui monte au fur et à mesure. Il y a beaucoup de monde, on le sent dès le tour de formation. On se rend bien compte que l’on roule sur un circuit de légende et que deux ou trois heures après nous il y aura les LMP et les GTE ! Avec cet événement, je me suis rapproché de mon objectif : rouler aux 24 Heures du Mans.”
Qu’avez-vous ressenti sur le tracé du Mans ?
“C’est un circuit mythique, j’ai accompli une partie de mon rêve en roulant dessus. On me parle souvent de la ligne droite des Hunaudières. Certes, c’est un endroit connu, mais ça reste une ligne droite. Les portions avec des courbes, comme Indianapolis ou les Virages Porsche, donnent de superbes sensations. Ca va très vite, on est en forêt, entre les rails de sécurité. C’est très impressionnant !”
Quel sera votre programme 2018 ?
“L’objectif sera de rouler en European Le Mans Series avec une Ligier JS P3 (LMP3), toujours chez Yvan Muller Racing. Je souhaiterais n’avoir qu’un seul coéquipier pour faire moins de changements de pilotes et avoir plus de temps de roulage. Ce seront les mêmes circuits qu’en 2017, dans la même équipe, avec une auto que je connais bien. Ce sera un avantage ! 2017 était pour apprendre, 2018 sera pour faire de bons résultats. J’ai aussi envie de refaire Road To Le Mans, mais cela ne fait pas partie de notre championnat, ce sera donc un plus. Tout dépendra de mon budget et je tiens d’ailleurs à remercier tous les partenaires qui me font confiance. Rien n’aurait été possible sans eux !”