L’IMSA continue ses réflexions sur le DPi 2.0 qui entrera en vigueur en 2022. Une réunion s’est tenue la semaine passée à Daytona au siège de l’IMSA pour avancer sur le dossier. Selon Sportscar365, plus de 40 représentants de l’industrie étaient présents pour évoquer la technologie hybride. Il reste maintenant à connaître le niveau d’hybridation adopté. Matt Kurdock, en charge de la partie technique à l’IMSA, a présidé la réunion. Il a été discuté d’un système de 400 volts fournissant une puissance électrique comprise entre 70 et 90 kW, soit 90 à 120 cv. Ce niveau de puissance pourrait être donné par diverses méthodes. Le coût du système hybride ne devrait pas dépasser 100 000 $, celui-ci pouvant faire l’objet d’un appel d’offres. La prochaine réunion se tiendra début août à Road America et c’est à cette date qu’on devrait en savoir plus sur l’avenir.
« Ce fut une réunion extrêmement bénéfique pour l’IMSA », a déclaré Scott Atherton, patron de l’IMSA, à Sportscar365. « Ce qui était différent, c’était le niveau d’engagement et de dialogue actif. Ce ne fut pas seulement l’IMSA qui présentait des informations. Il y avait beaucoup de réponses et de saines discussions. »
Si les constructeurs semblent tous d’accord pour disposer d’un système hybride en 2022, plusieurs patrons d’équipes DPi, dont Wayne Taylor, se montrent inquiets quant à la hausse des coûts pour les équipes privées. « C’est un très gros souci pour moi », a confié Wayne Taylor. « Comme on peut le penser en le regardant de l’extérieur, nous n’avons pas un programme usine. Nous sommes des clients comme les autres qui roulent en Cadillac. Mais nous courons contre Honda, qui est Penske et l’usine, et nous courons contre Mazda, qui est une usine avec Joest. Honnêtement, les budgets sont arrivés à un point tel qu’il est, pour le moment, quasiment impossible de continuer à ce niveau. Nous dépensons 5,6 millions de dollars pour dix courses, ce qui est absolument absurde. Une équipe comme la mienne n’existera pas à moins qu’un constructeur appelle et déclare qu’il paiera pour tout. Si je ne reçois pas cet appel du constructeur, je ne vois pas comment nous serons là après 2021. »
Lamborghini, qui fait partie de la dizaine de constructeurs présents aux réunions, a manifesté de l’intérêt sur le DPi 2.0 : « L’hybride, c’est l’avenir, c’est clair », a confié Giorgio Sanna, patron de Lamborghini Squadra Corse, à Sportscar365. « Nous possédons une très bonne expertise en matière de technologie basse tension au sein de la société. Mais, dans tous les cas, nous sommes ouverts à toutes les opportunités. Ce qui est important, c’est d’attirer l’attention sur le plafond budgétaire et sur les sommes nécessaires pour ce type de technologie. Si elle est gérée correctement, nous sommes ouverts à toutes les opportunités. »