L’IMSA et l’ACO vont se retrouver en 2019 à Sebring avec les traditionnelles 12 Heures qui accueilleront en parallèle un meeting FIA WEC d’un format de 1500 miles. Scott Atherton a admis qu’il y avait un vrai intérêt à ce que les deux entités travaillent ensemble pour une réglementation prototype commune à l’horizon 2020. (In English)
Le président de l’IMSA a confié qu’il était ouvert à une intégration possible de groupes motopropulseurs hybrides dans la nouvelle génération de DPi. Atherton a admis que des discussions ont été entamées tout en précisant qu’il restait encore beaucoup de travail à fournir.
« Il est bon que nous soyons ensemble pour discuter d’une opportunité » a déclaré Scott Atherton à Sportscar365. « Nous considérons, en tant qu’organisation, que c’est un facteur positif si nous pouvions réunir les règlements pour avoir une catégorie prototype en WeatherTech SportsCar Championship alignée avec les courses du Mans et du WEC. L’intérêt des deux côtés de l’équation, l’ACO et l’IMSA, est bien là et le but est de faire tout notre possible pour y parvenir. »
Plusieurs constructeurs ont manifesté de l’intérêt pour une plate-forme commune, notamment McLaren et Ford, même si Scott Atherton a déclaré n’avoir eu aucune discussion avec des constructeurs qui exprimaient ce désir. Il a admis que cette option était souhaitable pour le développement du DPi : « Si vous vous projetez en 2020/2021 et que cet alignement puisse se produire, je pense que cela servirait à attirer ceux qui ne sont pas directement impliqués. C’est le but ultime. »
Alors que la FIA et l’ACO souhaitent poursuivre avec la technologie hybride, ce qui pourrait être un frein à une plateforme commune avec l’IMSA, Scott Atherton a déclaré ne pas être fermé à l’hybridation, sous réserve que cela puisse être réalisé de manière rentable.
« Ce qui est proposé dans le règlement actuel LM P1 a montré que ce n’était pas possible » a indiqué Atherton. « Vous ne pouvez pas vous engager à faire quelque chose de similaire même si vous aviez quelqu’un disposé à dire qu’il était de prêt pour concourir à ce niveau. Cela doit être basé sur quelque chose d’abordable et de durable. »
Scott Atherton a rajouté qu’il ne voyait pas l’hybridation en GTE dans un proche avenir. « Du point de vue de l’IMSA, il ne s’agit pas d’hybridation, mais bien de savoir quand l’hybridation fera partie de ce que nous faisons. Si vous regardez tous les grands constructeurs automobiles, ils parlent tous d’une gamme de voitures hybrides ou électrique dans un avenir relativement proche, 2025, 2030. Je pense que toutes les formes de sport automobile doivent être conscientes de cela afin de ne pas mettre en place des règlements qui ne sont pas en accord avec l’automobile, aussi bien pour les yeux du consommateur que des constructeurs. »
Le président de l’IMSA a confié que les plans de l’ACO concernant l’Equivalence de Technology qui équilibrait les moteurs atmosphériques et turbocompressés avec la technologie hybride allait dans le bon sens. « Cela semble attrayant » a confié Atherton. « C’est un bon ajustement comme nous avons aujourd’hui avec le DPi. Actuellement, nous n’avons pas de formule qui fait part à l’hybridation en DPi. Si vous parlez de la prochaine génération, et en voyant ce qui se passe autour de nous, cela semble être la prochaine étape logique. »
Il semble que l’IMSA se dirige vers une évolution du DPi plutôt qu’une approche entièrement nouvelle : « Je pense que c’est une opportunité attrayante pour les constructeurs. Nous pensons que les voitures donnent ce que veulent les fans. Elles ont une singularité visuelle. Les groupes motopropulseurs donnent d’excellents résultats, bien qu’ils soient différents. C’est quelque chose d’abordable en raison de l’utilisation d’un des quatre constructeurs, de la présence d’un kit carrosserie et le tout permet aux constructeurs de mettre leurs moteurs. Le mélange semble fonctionner. A l’avenir, une évolution sur ce qu’est le DPi serait l’idéal. »
Une période de transition d’un à deux ans pourrait être proposée afin de permettre aux DPi actuelles de continuer à rouler en parallèle de la nouvelle génération d’autos.
« Il y a des questions qui viennent à l’esprit en ce moment sur la ‘Super Saison’ et sur l’impact de l’homologation des autos existantes. Notre engagement à l’égard de nos constructeurs DPi est inébranlable car il s’agit d’une homologation de quatre ans, ce qui nous amène à fin 2020. On pourrait alors avoir un scénario qui mélangerait les autos actuelles et les nouvelles, mais tout cela n’est que spéculation. »
Avec la FIA et l’ACO qui doivent communiquer d’ici la fin de l’année les points importants de la future réglementation, Scott Atherton s’est déclaré prêt à ce que l’IMSA intervienne pour donner sa vision d’un futur commun : « Selon nous, l’idée serait un processus commun. Si l’objectif est d’avoir une réglementation commune, les deux parties devraient alors être impliquées dans son élaboration. Notre équipe technique en ferait alors une priorité. »