Toyota et Aston Martin ont déclaré que le rythme s’accélérait dans la formalisation du règlement Hypercar de la FIA et de l’ACO. Ils ont également insisté sur le fait que les niveaux d’intérêt sont restés élevés lors des récentes réunions des groupes de travail.
Annoncé au Mans en juin, les travaux se poursuivent donc sur le futur règlement 2020/2021 qui prévoit des prototypes de type GTP avec des systèmes hybrides de faible puissance à un budget réduit de 25 à 30 millions d’euros (30 à 35 millions de dollars) par saison. Une date en novembre a été fixée pour finaliser le projet de réglementation qui sera présenté au Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA pour approbation début décembre.
“Nous avons des échéances à respecter pour fournir une ébauche d’ici la fin de l’année. Nous nous organisons pour y parvenir. Nous avons eu une réunion jeudi. Le rythme s’accélère ” a déclaré Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota Gazoo Racing, à Sportcars 365.
Aston Martin a également participé à ce processus comme le confirme David King, président d’AMR. “Nous sommes enthousiastes et engagés pour faire ce qu’il faut pour le sport “ a-t-il déclaré à Sportscar365. “Si nous élaborons en commun un ensemble de règles dont tout le monde est satisfait, l’étape suivante consistera à décider si nous voulons dépenser l’argent, avec qui nous nous associons et tout le reste. »
Cependant, David King a admis que ce délai serré pourrait toutefois constituer un grand défi pour les constructeurs désireux d’être prêts pour la saison 2020/2021 du WEC. “Ma principale préoccupation est que tout cela doit se faire assez rapidement, étant donné qu’ils veulent des voitures sur la grille pour septembre 2020. C’est presque repousser les limites de ce qui est réalisable, en sachant que vous n’avez pas encore un budget finalisé ni une équipe prête à commencer à concevoir la voiture de course.”
Bien que Toyota et Aston Martin aient été deux des participants réguliers aux réunions, David King a indiqué qu’il est difficile d’évaluer le niveau exact de l’intérêt des autres à ce stade. « Au niveau des autres constructeurs, c’est un peu le chaud et le froid à ce sujet et c’est vraiment un jeu de poker quant à savoir qui en fait partie ou pas”. Pascal Vasselon ajoute de son côté : “Certains viennent, d’autres partent. C’est difficile en ce moment. A chaque fois, nous avons une grande table et beaucoup de gens autour pour discuter. Ça a l’air d’aller, l’intérêt est là. Fondamentalement, ces nouvelles règles sont attrayantes. Je pense qu’il faudra du temps pour que d’autres constructeurs le comprennent.”
Les perspectives d’une plate-forme partagée avec l’IMSA semblent être en pleine mutation, l’ACO n’ayant pas réussi à convaincre Ford de s’engager dans la saison 2020-21 du WEC. Ford a plutôt accéléré ses projets pour un programme DPi, indiquant qu’il serait peu probable que la marque intègre cette catégorie en WEC à moins qu’un ensemble commun de règlements ne soit atteint par les deux organismes. Ferrari, quant à elle, est considérée comme ayant été impliquée dans les récents développements de la catégorie Hypercar.