Entre Olivier Panis et Loïc David, c’est une relation qui dure depuis plusieurs décennies. Les deux se sont un peu perdus de vue au fil d’une vie professionnelle bien remplie pour l’un comme pour l’autre. Le sport auto réserve parfois des surprises et les deux compères se sont retrouvés en 2019 lorsque Tech 1 Racing, l’équipe de Sarah et Simon Abadie qui accompagne Panis Racing en LMP2, est arrivée dans le giron Lexus en GT3. Loïc David gère maintenant la compétition-client chez Lexus en GT3 et Toyota en GT4.
La finale du Championnat de France FFSA GT a vu le retour d’Olivier Panis à la compétition pour rouler en compagnie de son fils Aurélien sur une Toyota GR Supra GT4 alignée par Toyota Gazoo Racing France by CMR.
Loïc David était l’ingénieur d’Olivier Panis en 1994 du temps de l’épopée Ligier en Formule 1 (photo de Une prise à Monza en 1995). Une décennie plus tard, les deux compères se sont à nouveau retrouvés chez Toyota F1. Le week-end dernier, ils étaient réunis dans le paddock du Paul Ricard avec, à la clé, une victoire en course 1 d’Olivier et Aurélien Panis.
“La boucle est bouclée”, s’est enthousiasmé Loïc David à l’issue de la course 1. “Quelques jours seulement après la naissance d’Aurélien (29 octobre 1994), j’étais avec Olivier au GP du Japon (6 novembre 1994). J’ai encore le souvenir qu’on avait arrosé la naissance d’Aurélien après la course. Un moment mémorable (rire).”
Olivier Panis avait pris la 11e place d’un Grand Prix remporté par Damon Hill devant Michael Schumacher et Jean Alesi.
“La famille est au complet au Paul Ricard”, sourit Loïc David. “Olivier m’a surpris par son implication en amont du meeting et durant le meeting. Il a montré qu’il avait encore son mot à dire sur la piste. Un bon pilote reste un bon pilote. Tout le monde s’est fait plaisir au Paul Ricard, à commencer par Aurélien qui a été incroyable en piste.”
L’idée de Julien Piguet de céder son baquet à Olivier Panis pour cette finale FFSA GT a ravi tout le monde, à commencer par Julien Piguet lui-même.
Depuis 1994, les choses ont bien changé, ce que ne dément pas Loïc David : “La génération n’est pas la même, les contraintes étaient différentes. Chez les Panis, le fils est l’héritier du père dans le travail. Il y avait un vrai moment d’émotion. Cela faisait un moment qu’on courait après une victoire. Assister à ce succès de la Toyota GR Supra GT4 avec un équipage Panis père et fils est quelque chose de fort pour moi. J’étais présent lors du mariage d’Olivier et Anne, j’ai connu Aurélien tout gamin. Quand Olivier a bouclé ses premiers tours de roue en F1 à Magny-Cours en 1994, après sa période en F3000, j’étais dans le stand. Ensuite, pour ce qui est de la période Toyota F1, j’étais responsable du R&D. Comme je l’ai dit, la boucle est bouclée.”