Vainqueur des 6 Heures de Bahrain 2016 en compagnie de Lucas di Grassi et Oliver Jarvis, Loïc Duval fait son retour en FIA WEC pour la finale du Royaume de Bahrain. Le pilote Audi Sport en DTM renforce l’équipage de l’ORECA 07/G-Drive Racing composé de Roman Rusinov et Léo Roussel. Le Chartrain sort d’une saison en DTM chez Audi avec en parallèle les 24 Heures de Daytona en LMP2 et la Formula E. Bahrain remet le Champion du Monde d’Endurance 2013 dans sa discipline de prédilection avant pourquoi pas une présence plus soutenue en 2018.
La saison passée en DTM a été compliquée ?
“Le début n’a pas été facile mais arriver dans un championnat aussi spécifique que l’est le DTM n’est pas chose facile. La progression a été bonne. On travaille pour un constructeur, si bien qu’on se doit de faire gagner une Audi. De plus, les règles ont changé en cours de saison. Tout doit se mettre en place petit à petit. J’avais un ingénieur qui ne connaissait pas le championnat et qui a dû aussi prendre ses marques. Le DTM est tout sauf un championnat facile. Mike Rockenfeller, mon coéquipier chez Audi Sport Team Phoenix, en est le parfait exemple. Rocky est passé de champion en 2013 à 19e en 2016, puis 4e cette année. J’ai hâte de voir ce que va donner la saison 2018 après une année d’apprentissage.”
Vous allez poursuivre dans la même équipe ?
“Ce serait dans la logique des choses, mais rien n’est acté pour le moment.”
Le retour en SUPER GT le week-end dernier à Motegi pour montrer les autos du DTM a permis de renouer avec vos très nombreux fans japonais. Le rapprochement SUPER GT/DTM va dans le bon sens ?
“Je suis très content d’avoir pu rouler à nouveau au Japon, même hors compétition. Cela m’a permis de revoir les acteurs du SUPER GT. Avoir les six marques au sein d’un même championnat ferait rêver tout le monde. Tout est mis en oeuvre pour que ce soit possible. Les autos restent assez proches et on sait que la différence principale se fait dans les pneumatiques. Le SUPER GT a réservé un bon accueil aux autos du DTM. Nous étions intégrés au milieu du paddock SUPER GT. L’accueil réservé à Lexus et Nissan a été tout aussi positif en Allemagne.”
Vous voir dans un championnat en parallèle du DTM est envisageable dès 2018 ?
“Il est clair que je ne ferme aucune porte et cela fait partie de mes envies. Il faut trouver la meilleure opportunité tout en s’assurant de la compatibilité des calendriers. Je regarde ce qui peut être fait, aussi bien en Super Formula que GT, WEC, ELMS, IMSA. J’ai eu la chance dans ma carrière de faire différentes choses et d’être polyvalent. Il faut aussi choisir le bon championnat. L’ossature du sport automobile est actuellement en pleine évolution. C’est aussi important pour moi de vivre une belle aventure humaine.”
Le deal avec G-Drive Racing s’est finalisé il y a peu ?
“Les contacts ont débuté il y a plusieurs semaines. Je n’avais plus roulé dans une LMP2 depuis Daytona. J’ai roulé récemment en essais avec Michelin, ce qui fait que j’ai maintenant l’expérience des gommes Continental, Michelin et Dunlop dans la catégorie LMP2.”
Il y a tout juste un an, Audi quittait le FIA WEC. C’est maintenant au tour de Porsche. Une nouvelle page se tourne ?
“Quand on discute dans le paddock, on entend régulièrement que ce n’est plus la même chose sans Audi. C’est un peu comme si Federer arrêtait le tennis. Porsche en fait maintenant de même, ce qu’on ne peut que regretter. Le FIA WEC fait partie des rares championnats où un pilote peut s’exprimer pleinement derrière le volant. Il faut maintenant espérer l’arrivée d’autres constructeurs. La catégorie LMP2 est très belle, sans oublier le GTE qui s’annonce très relevé en 2018.”