Lucas Ordoñez est pilote officiel Nissan depuis 10 ans, année où il a remporté la Nissan GT Academy en 2009. L’Espagnol est ce week-end aux Total 24 Heures de Spa sur l’une des deux Nissan GT-R NISMO GT3 (n°23 avec Alex Buncombe et Matt Parry engagée par RJN Motorsport), épreuve qu’il aimerait accrocher à son palmarès.
Vous roulez sur la version 2018 de la Nissan GT-R Nismo GT3. Quels sont les changements par rapport à l’an dernier ? Pourquoi avez-vous une version 2017 et 2018 au sein de la même structure ?
« Il y a pas mal de différences entre les deux versions. Nous avons modifié le centre de gravité, mis plus d’appui à l’avant, le système de refroidissement au niveau des freins et du moteur a aussi été revu. L’aérodynamique de la voiture a également été retravaillé ce qui fait que l’auto est plus efficace. Le moteur a été recentré, il est plus bas et plus près du pilote, ce qui est un point positif. Les changements de directions sont donc plus faciles dans les virages rapides. La traction a aussi été améliorée. Quant à savoir pourquoi il y a deux versions au sein de l’écurie, il faudra demander à Bob Neville, le patron de RJN Motorsport. »
Vous vous apprêtez à disputer les Total 24 Heures de Spa. Quelles sont vos attentes ?
« Spa, c’est la course de l’année. Nous avons travaillé lors de la Journée Test, mais aussi durant les essais aujourd’hui pour avoir une super voiture. Nous sommes bien préparés, rapides. Nous verrons bien. L’an dernier, les qualifications étaient vraiment bonnes, nous avons terminé dans le Top 10 lors de la Super Pole. Le rythme était bon en course, mais nous avons connu un souci avec les freins. Cela ne veut rien dire, les 24 Heures de Spa sont tellement difficiles et folles comme ça a pu l’être l’an dernier. Cette année, ce sont 63 voitures qui nous allons affronter et il y a de plus en plus de concurrents en Pro. C’est la plus grande course de GT au monde, c’est certain. Nous avons une nouvelle voiture, avons travaillé dur cet hiver au Japon, la fiabilité a été améliorée c’est pourquoi nous espérons être capables de nous battre pour la victoire. Cependant, on ne sait jamais. Il y a la BOP, les incidents de course, la météo, etc… »
Quand vous verra-t-on de nouveau au départ des 24 Heures du Mans car votre dernière apparition (Nissan LMP1 en 2015) ne s’est pas très bien passée ?
« C’est une bonne question (rires). Ce n’est pas facile, les 24 Heures du Mans sont la plus grande et la plus dure course au monde. J’y ai déjà participé à cinq reprises et j’en suis vraiment fier. J’espère y revenir, je dois bien l’avouer. Mais quand ? avec qui ? en GTE ? en LMP ? Je ne sais pas, mais je travaille dur pour revenir ! J’ai eu quelques contacts cette année, mais le problème reste toujours le même : le budget. Je suis pilote officiel Nissan et ma priorité va à mon constructeur. »
Vous avez roulé au Japon de 2013 à 2015. Qu’est ce qui vous a attiré ?
« Le Japon est vraiment un pays particulier. Le Super GT est un super championnat avec des voitures incroyables. Vous travaillez dur avec votre constructeur, mais aussi avec le manufacturier pneumatique pour développer les gommes. Les jours de tests au Japon sont vraiment très importants et il y a en a beaucoup pendant l’hiver. De plus, j’adore ce pays, sa culture, j’aime leur façon de travailler dur et la passion qui les anime. Une autre chose est importante au niveau du sport automobile au Japon : ce sont les fans. Il y a énormément de monde sur chaque manche, c’est juste incroyable d’y vivre et d’y courir. J’y ai passé presque trois ans, cela reste un super souvenir pour moi mais il était alors temps de rentrer en Europe car j’ai maintenant construit ma famille… »