En arrivant sur le circuit ce dimanche matin, le ciel était chargé mais la pluie n’était pas encore au rendez-vous. A la mi-journée, la pluie s’est abattue, a redoublé d’intensité d’heure en heure et a bouleversé le programme de la journée.
Monoplace :
Course 2 : Auteur du second meilleur temps des qualifications, Sacha Lehmann s’élance depuis la pole position de la deuxième course, de bonne heure, à Magny-Cours. Le pensionnaire du LAMO Racing, partage la première ligne avec son équipier, Amaury Bonduel, leader du championnat. La piste est détrempée et tous les pilotes ont chaussé des pneumatiques pluie.
Les feux s’éteignent, Sacha Lehmann maintient le cap en tête alors qu’Amaury Bonduel part en tête-à-queue dans le troisième virage. Augustin Collinot (LAMO Racing) vire donc en deuxième position. La catégorie des Gentlemen Drivers est animée puisque Maxime Lebreton (Formula Motorsport) double Pietro Peccenini (TS Corse) dans le premier tour. En tête, le premier cité part à la faute à la sortie de la dernière chicane et offre le leadership à l’Italien. Pendant ce temps-là, Amaury Bonduel progresse rapidement dans la hiérarchie et revient dans le top 5 avant que la voiture de sécurité n’intervienne, à 16 minutes de l’arrivée. En effet, Basile Papadimitrou (Inter Europol Competition) s’est arrêté dans l’herbe. Cette neutralisation a réduit les écarts à néant alors que Sacha Lehmann avait creusé un écart significatif, de plusieurs secondes ! Tout est à refaire pour le Neuilléen. La relance est bien maitrisée et il se protège de son poursuivant, Augustin Collinot. Le pensionnaire du LAMO Racing file remporter sa cinquième course cette saison. Malgré un dernier tour tonitruant, Amaury Bonduel échoue à 5 dixièmes d’Augustin Collinot, deuxième de cette course. Nouvelle victoire de Pietro Peccenini (TS Corse) chez les Gentlemen Drivers.
Course 3 : En fonction des résultats des deux premières courses, Amaury Bonduel est à nouveau en pole position de l’ultime course du Challenge Monoplace. Le leader du championnat voit Augustin Collinot lui griller la priorité dans le premier virage mais le pilote belge s’abdique pas, sort mieux du virage d’Adélaïde et reprend son dû sur une piste détrempée. Deux voitures ne sont pas parvenues à s’élancer et sont bloquées sur la grille de départ, parmi elles, Sacha Lehmann. Afin de libérer la voie, la voiture de sécurité intervient et coup de théâtre, Amaury Bonduel, leader, part en tête-à-queue derrière la Safety Car et chute au troisième rang !
A 20 minutes de l’arrivée, le drapeau vert est brandi. Augustin Collinot réussit sa relance et piège quelque peu Baptiste Berthelot (CD Sport), alors deuxième. Il est débordé par Amaury Bonduel mais n’a pas dit son dernier mot. Le Belge est victime d’un ennui mécanique et s’arrête sur le bord de la piste dans le secteur 2, tout comme Howard Sklar (TS Corse), au Château d’eau. Nouvelle intervention de la voiture de sécurité, suivie d’une relance à 10 minutes de la présentation du drapeau à damier. Pas de problème pour Augustin Collinot, qui conserve l’avantage, tandis que Baptiste Berthelot est menacé par Franck Gauvin (Graff). Cependant, c’est un véritable déluge qui s’abat sur le circuit et le drapeau rouge est brandi à 6 minutes de l’arrivée.
Comme le prévoit le règlement, le classement est établi en fonction des résultats du tour précédent. C’est dans ces conditions très particulières qu’Augustin Collinot remporte sa toute première course de la saison ! Baptiste Berthelot termine deuxième alors que Franck Gauvin termine non seulement troisième du général, mais remporte surtout la catégorie des Gentlemen Drivers.
GT : La météo n’est pas au beau fixe ce matin, pour cette course de quatre heures. Le poleman, Thierry Perrier, au volant de la Ferrari 488 GT3 n°1/Visiom, se montre prudent au départ, se place à l’intérieur mais Claude Degremont, sur la Renault R.S. 01 n°15/Krafft Racing s’infiltre à l’extérieur pour prendre la première place. Pendant ce temps-là, la Porsche 911 GT3 Cup n°81, évoluant dans la catégorie UGTC, se place au troisième rang, prenant le meilleur sur la Renault n°46/AB Sport Auto.
Les deux hommes de tête font leur course alors que la lutte fait rage derrière, entre les deux voitures d’AB Sport Auto. Claude Degremont accroit son avance sur Thierry Perrier et l’écart s’élève à près de 40 secondes entre la Renault n°15 et la Ferrari n°1, à l’issue de la première heure.
La pluie fait son arrivée dans la deuxième heure et après la première vague d’arrêts aux stands, prenant en compte les pénalités d’équilibrage des équipages, la Renault n°15 confirme son leadership devant la Ferrari n°1. Milan Petelet et Jean-Paul Pagny prennent respectivement le volant.
La course est neutralisée par un Full Course Yellow une première fois suite à la sortie de piste de la Ligier JS2 R n°56, dans les graviers du virage 2. La Renault n°46 en profite pour s’arrêter, Greg Segers prend le volant, ressort troisième, derrière la Ferrari n°1. Le pilote français a la deuxième place en ligne de mire et cravache pour refaire son retard. Après plusieurs tours rapides, il rattrape Jean-Pagny et le double pour le gain de la deuxième place. La Renault n°15 continue de faire la course en tête grâce à un Milan Petelet exceptionnel !
Un deuxième FCY est déployé dans la troisième heure, à cause d’une nouvelle sortie de piste. Alors qu’on s’attend à ce que la Ferrari n°1 se précipite dans la voie des stands pour, peut-être, réaliser un coup de maître, Jean-Paul Pagny réalise un tour supplémentaire avant de s’arrêter. Un tour plus tard, la pluie s’intensifie et les leaders se précipitent à nouveau dans les stands. La Renault n°15, qui ne s’est pas encore arrêtée, conserve l’avantage, devant la Renault n°46 et la Ferrari n°1.
Au volant de cette dernière, Jean-Bernard Bouvet vient de prendre son relais et dépasse la n°46 pour la deuxième place. Cette dernière part en tête-à-queue et provoque un troisième FCY. Il n’en fallait pas plus pour que le Krafft en profite pour arrêter la n°15 et ainsi réalisé un véritable coup de génie ! En effet, Claude Degremont remonte dans la Renault n°15 et aborde la deuxième heure de course avec deux tours d’avance sur la Ferrari n°1, toujours pilotée par Jean-Bernard Bouvet.
Ce dernier enchaine les bons tours, réduit l’écart et essaye de se dédoubler pour être dans le même tour que le leader. En vain, puisque sous une pluie battante, Claude Degremont franchit la ligne d’arrivée avec un peu plus d’un tour d’avance sur Jean-Bernard Bouvet.
L’équipage de la Renault R.S. 01 n°15 du Krafft s’impose après avoir mené 95 des 110 tours couverts. Thierry Perrier, Jean-Paul Pagny et Jean-Bernard Bouvet ne parviennent pas à imposer la Ferrari 488 GT3 n°1/Visiom mais décrochent le titre GT de l’Ultimate Cup Series !
Le podium est complété par la Renault R.S. 01 n°45/AB Sport Auto, pilotée par Franck Thybaud, Sébastien Chardonnet et William Teneketzian. Jean-Philippe Jouvent et Olivier Metz ont fait preuve d’une grande régularité leur permettant de terminer à la cinquième place du général et de remporter la catégorie UGTX, au volant de la Porsche Cayman n°11/Krafft Racing. Le rythme soutenu affiché par la Ligier JS2 R n°56/AB Sport Auto, confiée à Jorge Domingues et Julien de Miguel, en début de course, n’a pas été récompensé. Cet équipage a connu quelques avaries et n’a pas vu l’arrivée. La victoire de la catégorie UGTC est donc revenue à la Porsche 911 n°81/Tinseau Assistance de Regies Rego de Sebes et Johan-Boris Scheier, devant la Maserati n°14/Racetivity, de Jean-Philippe Belloc, Lucas et Frank Robbez, et donc la Ligier n°56.
La course de la Vortex V8 n°701/VORTEX n’a pas été de tout repos mais Nicolas Nobs, Frank Lefevre et Philippe Bonnel sont parvenus à rallier l’arrivée.
CN : la dernière course dominicale est consacrée aux prototypes du Challenge CN. Des trombes d’eau s’abattent sur le Circuit de Nevers Magny-Cours et la direction de course décide, dans un premier temps, de retard la procédure de mise en grille. Après plusieurs points météorologiques, les teams managers sont convoqués pour assister au tour des voitures de sécurité et ainsi écouter les impressions de leur pilote. Après plus d’une heure de flottement, la décision tombe, la météo n’évolue pas positivement et la course est purement et simplement annulée.
Le plateau de l’Ultimate Cup Series se retrouvera dans deux semaines, sur le Circuit Paul Ricard, pour la finale de la saison inaugurale !
