Après une journée du jeudi pluvieuse, consacrée aux essais privés, les hostilités ont véritablement débuté vendredi, avec les essais libres de chaque catégorie, sur le circuit de Nevers Magny-Cours. Une journée qui fut clémente d’un point de vue météorologique mais plus agitée en piste avec quelques sorties de piste.
Protos :
C’est sur une piste déclarée humide par la direction de course que le départ de la sixième épreuve de la catégorie Proto est donné, de jour, mais qui s’achèvera en pleine nuit ! La prudence est de mise chez toutes les équipes, qui ont fait le choix de chausser les pneumatiques idoines. Sébastien Page, au volant de la Norma M30 n°7 de Realteam, est l’auteur d’un bon départ lui permettant de conserver l’avantage dans le premier virage.
Cependant, Matthias Kaiser, deuxième au volant de la Ligier JS P3 n°26 du Wimmer Werk Motorsport, reste suffisamment proche du leader pour le déborder dans le virage suivant.
Dans le peloton, on ne se fait pas de cadeaux, jusqu’à aller au contact au Château d’Eau, entre Graff et Team Virage. Dès lors, Kaiser s’envole pendant que la bataille fait rage derrière lui. Nicolas Melin se montre particulièrement efficace dans les premiers tours, hissant la Norma n°21/DB Autosport au troisième rang, après s’être élancé sixième.
Parmi les pilotes en verve en début de course, on trouve Snoussi Ben Moussa. Le pilote de la Ligier n°84/La Filière FS, malgré un passage par les stands avant même le départ, suite à un léger problème de portière, refait son retard en affichant un excellent rythme, parvenant à accrocher le top 5.
Le réalisateur s’est attardé pendant plusieurs minutes sur le duel qui a opposé la Norma n°7 et la Ligier n°14/Inter Europol Competition. Au volant de cette dernière, Constantin Scholl s’illustre et se hisse en deuxième position.
Avant la fin de la première heure, un Full Course Yellow interrompt les débats. La Norma n°21/DB Autosport est en tête-à-queue dans le premier secteur et, dans la manœuvre, percute l’arrière de la Ligier n°84. Ben Moussa ne peut pas éviter le contact et rentre aux stands avec une voiture endommagée (triangle arrière droit). Les dégâts sont réparés, la n°84 repart contrairement à la n°21 qui est contrainte à l’abandon. Cette neutralisation est le moment propice pour réaliser les premiers passages par les stands.
Ce premier arrêt a une importance capitale pour la Ligier n°14. Au sein du team polonais, on choisit de chausser les pneus slicks. Paul Scheuschner, sur cette Ligier, ressort alors troisième, derrière l’ancien leader, Kaiser, et le nouveau leader, William Duncan, sur la Norma n°10/Team Excool. Ce dernier est rattrapé par ses poursuivants et, dans le 34ème tour, Scheuschner prend la tête et s’envole. Le pari des pneus slicks est le bon puisqu’il mène la course pendant 26 tours consécutifs. Coup de théâtre dans la troisième heure, la n°14 est poussée dans son garage. L’arbre de transmission, à l’arrière gauche, est cassé et plus de 20 minutes sont nécessaires pour changer la pièce. Pendant ce temps-là, Kaiser récupère les commandes de la course tandis que la Norma n°7 des polemen enchaîne les arrêts aux stands et glisse dans la hiérarchie.
Sur une stratégie décalée, la Norma n°10 revient régulièrement aux avant-postes, mais, alors que Vincent Capillaire, deuxième à bord de la Ligier n°26, a déjà purgé les trois pénalités de handicap pour équilibrer les équipages, Garry Findlay transmet le volant de la n°10 à Matthew Manderson, qui ressort en deuxième position, derrière le premier cité.
Dans la quatrième et dernière heure de course, la pluie fait son retour et s’intensifie au fil des minutes. Les pilotes s’arrêtent pour rechausser des pneus pluie et Capillaire maintient le bon cap en tête. Derrière lui, Manderson est moins à l’aise, perd pratiquement 10 secondes par tour face à David Droux et la Norma n°7. Le pilote suisse est alors le seul à tourner en dessous des 2 minutes. Il est à l’attaque ! L’écart chute rapidement et, à 13 minutes de la présentation à damier, Droux dépasse Manderson pour le gain de la deuxième position.
Leader de la course et du championnat, Vincent Capillaire se montre prudent et franchit la ligne d’arrivée avec plus d’un tour d’avance sur ses poursuivants. Accompagné par Matthias Kaiser, le manceau grimpe sur la première marche du podium, devant David Droux et Sébastien Page. Le podium est complété par Garry Findlay, William Duncan et Matthew Manderson, à l’issue de leur première course dans la discipline.
Malgré une course périlleuse pour Snoussi Ben Moussa et Nigel Bailly, le duo de la Ligier n°84 remporte la classe Ultimate.
Vincent Capillaire, Matthias Kaiser, Wimmer Werk Motorsport et Ligier remportent le championnat Proto de l’Ultimate Cup Series, avant même la finale au Paul Ricard. Ils se sont imposés à quatre reprises en cinq participations.
Le classement est ici
GT : Décidement, l’exercice des qualifications réussit à l’équipage de la Ferrari 488 GT3 n°1 du team Visiom. Jean-Paul Pagny, Thierry Perrier et Jean-Bernard Bouvet ont signé la pole position grâce à la meilleure moyenne réalisée en 2:00.216, pour seulement 117 millièmes devant la Renault R.S.01 n°15 du Krafft Racing, partagée par Claude Degremont, Paul Aegerter et Milan Petelet.
CN : Nicolas Schatz, septuple Champion de France de la Montage et nouvel arrivant en Ultimate Cup Series, a fait parler la poudre lors des qualifications. Le coéquipier de Jonathan Brossard a bouclé les 4,411 kilomètres du tracé nivernais en 1:56.876, trustant la pole position.
Mitjet
Victor Weyrich avait remporté vendredi la première des quatre courses au programme de vendredi et samedi, s’adjugeant ainsi son onzième succès de la saison.
Dans la deuxième course, samedi, il a augmenté son capital d’une nouvelle unité avant de porter son total de victoires à treize à l’issue d’une troisième course très disputée, Weyrich ne devançant Alex Marchois que de six dixièmes de seconde. La quatrième course a également été très compétitive, Weyrich réalisant jusqu’ici le carton plein, avec une nouvelle victoire après être bien revenu en fin de course alors qu’il s’était accroché dans le premier tour avec Marchois au virage d’Adelaïde.
Monoplace
Amaury Bonduel est tout aussi impressionnant que Victor Weyrich. Le Belge a signé son cinquième succès consécutif, précédant Augustin Collinot et Baptiste Berthelot.