Quatrième des 6 Heures de Spa en dépit de quelques soucis durant le meeting, l’ENSO CLM P1/01 du ByKolles Racing est sur de bons rails avant d’attaquer les 24 Heures du Mans. Dominik Kraihamer, Tom Dillmann et Oliver Webb ont accumulé les kilomètres sur la LMP1 toujours motorisée par Nissan. L’écurie autrichienne qui a rejoint la catégorie prototype en 2013 avec une Lotus fait toujours confiance au FIA WEC. Boris Bermes, directeur des opérations, est désormais épaulé par Manfredi Ravetto au poste de team principal. Le sympathique italien a officié dans le passé chez Caterham F1. ByKolles Racing compte sur la Super Saison pour tirer son épingle du jeu dans une catégorie LMP1 qui prend de l’ampleur au niveau de la quantité.
Avant de prendre la direction du Mans, ByKolles Racing va à nouveau rouler sur le circuit de Spa-Francorchamps durant deux jours afin de parfaire sa préparation. Manfredi Ravetto a fait le point avec nous sur le début de saison du ByKolles Racing mais aussi sur les plans futurs de l’équipe.
Quel bilan tirez-vous des 6 Heures de Spa ?
« Les essais ont été compliqués malgré nos nombreux kilomètres bouclés cet hiver sans problème. Nous sommes arrivés en qualification sans avoir pu passer tout le programme. Cependant, être proche de SMP Racing est positif. Dans ces conditions, partir depuis la 5e place était bon surtout que la qualification a été disputée en réglage course et non qualification. Nous avons fait le choix de faire rouler l’ENSO CLM P1/01 en configuration Le Mans. »
Vous garderez le même équipage sur toute la Super Saison ?
« L’équipage dépendra de différents facteurs. Il restera identique aux 24 Heures du Mans. Tout le monde est pleinement concentré sur cette course. »
Aligner un second châssis fait toujours partie des plans ?
« Oui car l’objectif est toujours d’étendre nos activités. ByKolles Racing est la seule à faire le design, le développement et l’engagement de l’auto. Nos capacités sont excellentes et nous pouvons aussi vendre des autos. ByKolles Racing compte bien s’inscrire dans la durée en FIA WEC mais on peut aussi combiner cela avec autre chose. ByKolles Racing fait aussi de la conception assistée par ordinateur et travaille pour des clients sur différents projets. Si à l’avenir il devait y avoir quelque chose de commun avec l’IMSA, alors cela pourrait avoir un intérêt pour nous. On croit dans le développement du WEC car c’est le sommet du sport auto. Les indicateurs sont bons quand on voit le public présent à Spa. Le paddock est aussi professionnel qu’en F1 mais en plus ouvert. Je suis quelqu’un d’habitué au sprint et à la monoplace. Là, je découvre un nouvel univers. »
Comment jugez-vous les écarts avec les LMP1 hybrides ?
« Le delta entre les deux n’est pas un problème pour nous. L’Equilibre de Technologie (EoT) est fait par des gens qui connaissent leur travail. Si on n’y croyait pas, alors on resterait à la maison. C’est forcément positif pour tout le monde d’avoir Toyota dans le championnat qui peut en plus bénéficier de la présence de Fernando Alonso. »