Vainqueur des 24 Heures de Daytona 2005 sur une Pontiac-Riley/SunTrust Racing managée par Wayne Taylor, Manu Collard ne pourra pas revendiquer la victoire au général cette année. Le Parisien fait ses débuts sur une Lamborghini Huracan GT3/Ebimotors en compagnie de son compère François Perrodo, Emanuele Busnelli et Fabio Babini. L’équipage s’élancera depuis la 23e position demain à 14h30.
Deux ans avant son succès au Rolex 24, Manu Collard a participé à l’épreuve au volant d’une GT bien différente de la Lamborghini : “Mes débuts à Daytona remontent à 2003 du temps de la Ferrari 360 GT/JMB Racing USA où je partageais le volant avec Augusto Farfus, Max Papis et Andrea Garbagnati. C’était une autre époque avec des autos totalement différentes de ce que l’on a maintenant. La voiture ressemblait plus à une GT routière équipée pour la course.”
“Les 24 Heures de Daytona restent la course du début de saison qu’il faut gagner” poursuit l’ancien lauréat du Rolex 24. “Elle permet aussi de préparer la saison. Le trafic est compliqué à gérer. Il faut se jouer des prototypes dans le banking, ce qui n’est pas toujours évident. Ce n’est peut-être pas quelque chose qui se voit à l’oeil nu, mais Daytona demande beaucoup de concentration. J’ai gagné ici avec le Wayne Taylor Racing et j’y ai découvert un nouvel univers. C’est la première fois que j’entendais parler de spotter. Les bagarres sont toujours intenses ici. La course est aussi intéressante à faire en GT qu’en prototype.”
Manu Collard retrouve Emanuele Busnelli avec qui il a partagé le volant d’une Porsche en FIA-GT : “Emanuele m’a contacté pour disputer Daytona et François est venu se greffer à l’équipage. Certes, il nous manque un peu de roulage car nous avons découvert l’auto hier ici-même.”
Manu Collard va débuter sous peu les essais sur l’ORECA 07/TDS Racing qui disputera le FIA WEC : “Les nouvelles LM P2 s’annoncent vraiment sympas à piloter. Les premiers retours montrent qu’elles sont aussi rapides que les LM P1 que je pilotais il y a quelques années. François a beaucoup progressé et il ne part pas de zéro. Une GT peut être plus compliquée d’un prototype. Cela fait maintenant quelques années que je n’ai plus touché un proto. Il va donc me falloir un peu de temps d’adaptation.”
Ce week-end marque la dernière course de Max Angelelli, avec qui le Français a partagé plusieurs courses américaines : “J’ai beaucoup apprécié rouler avec Max. C’est vraiment quelqu’un de sympa. On se connaît depuis longtemps. J’ai d’abord rencontré Wayne qui m’a demandé de venir rouler au Petit Le Mans et nous avons gagné. 2005 a été une belle édition. Nous étions deux tours derrière les leaders avant de combler le retard durant la nuit pour gagner. En Europe, rattraper un tel retard est impossible. Ici, il faut être bien placé à l’entame de la dernière heure.”