Fidèle à la Blancpain GT Series Endurance ces dernières années, Marc Rostan sort d’une saison chez Saintéloc Racing où il a roulé en Pro-Am sur une Audi R8 LMS en compagnie de l’expérimenté Markus Winkelhock et du jeune Nyls Stievenart. Le meeting de Barcelone s’est clôturé par un podium de classe pour le Parisien qui compte pas moins de 12 participations aux 24 Heures du Mans.
Quel bilan tirez-vous de la saison écoulée ?
“Positif sur le plan de l’équipe, mitigé pour les résultats. La saison a débuté par une 6e place à 20 secondes de la dernière marche du podium à Monza. Silverstone n’a pas permis de faire mieux qu’un résultat identique. Je suis passé en Am pour le Paul Ricard et Spa avec une nouvelle 6e place de classe au Paul Ricard malgré cinq drive through. Malheureusement, le moteur a rapidement cassé à Spa. C’est dommage car l’équipe avait tout mis en oeuvre pour que ça fonctionne. Le podium décroché à Barcelone est une belle récompense pour tout le monde. Sans une neutralisation, la victoire était envisageable. On est allé chercher ce podium qu’on ne doit à personne.”
Selon vous, Saintéloc Racing a franchi une nouvelle étape cette année ?
“Si les résultats bruts ne sont pas à la hauteur de nos espérances, l’équipe n’a rien à se reprocher. Je ne regrette absolument pas mon choix, l’écurie est montée en puissance au cours de l’année. La force de Saintéloc Racing est Fred Thalamy qui est un team manager hors pair. Toute l’équipe de Sébastien Chétail a la passion de la course. Mes débuts avec eux remontent à 2014. Ils font partie des équipes les plus professionnelles du plateau. Après avoir roulé avec Marco Bonanomi en 2016, Christopher Haase en 2017 et maintenant Markus Winkelhock, je ne pouvais pas rêver mieux.”
Markus est un peu la locomotive ?
“L’avoir dans ses rangs est clairement un plus. Il n’a aucun souci à rouler en Pro-Am avec un jeune et un gentleman comme moi. Markus est tout de même pilote officiel Audi en GT, ce qui n’est pas rien. Il prend tout d’une façon positive, mais s’il a quelque chose à dire, il le dit sans problème. Nyls a pris aussi beaucoup de plaisir à rouler avec nous.”
Depuis vos débuts en Audi en 2014, la R8 LMS GT3 a beaucoup changé ?
“J’ai débuté avec la R8 LMS dans sa version ultra qui n’était pas facile à piloter. La nouvelle version a permis de rectifier le tir et Saintéloc Racing a aussi su trouver les bons réglages.”
SRO a voulu remettre sur le devant de la scène les gentlemen. Le pari est réussi ?
“L’année passée, c’était un peu la boucherie sur la piste avec beaucoup trop de contacts. La règle des pilotes Pro qui sont pénalisés s’ils touchent un Am a freiné les ardeurs de certains. Le bémol est que ça se frictionne entre les Am comme on a pu le voir à Barcelone. Le promoteur ne doit pas baisser la garde.”
Vous trouvez toujours votre compte à rouler en Blancpain GT Series ?
“Ce que j’aime, c’est pouvoir me mesurer aux pilotes professionnels. Les Pro donnent un caractère au championnat. L’idéal serait d’avoir 20 Pro, 20 Pro-Am et 20 Am. Est-ce que la Silver Cup est une bonne idée ? Je ne sais pas trop…”
Les plans 2019 sont établis ?
“Mon objectif est de poursuivre en Blancpain GT Series Endurance. J’ai aucun intérêt à changer de championnat. Aller en European Le Mans Series demande trop d’argent pour une couverture médiatique faible. Il n’y a aucun intérêt à y aller en GTE.”