Depuis 2006, Marcel Fässler arpente la piste des 24 Heures du Mans. Avec trois victoires à son actif chez Audi Sport, le Suisse dispute cette année ses quatrièmes 24 Heures du Mans pour le compte de Corvette Racing.
La première séance qualificative a vu la Corvette C7.R #64 de Fässler/Gavin/Milner prendre le 13e temps à près de 3 secondes de la tête. Pas de quoi inquiéter Marcel Fässler : “On s’est attelé à avoir une auto la plus confortable possible tout en cherchant du rythme pour aller le plus vite possible. Nous en avons profité pour peaufiner les réglages. La pluie n’a pas aidé sachant que c’était ni sec ni humide. On a donc trouvé un compromis mais au bout du compte c’était la même chose pour tout le monde.”
Avec un plateau GTE-Pro très relevé, il ne faut pas s’attendre à ce que les pilotes lâchent le moindre dixième, comme le précise le Suisse : “Les écarts sont serrés, il y a encore plus d’autos que les années passées. Tout le monde est très proche et on ne s’attend pas à une course facile. C’est très bien pour les spectateurs et pour nous pilotes.”
Comme toute course GT, la Balance de Performance jouera forcément un rôle : “On ne sait pas trop qui cache son jeu mais je pense qu’on a une vraie chance de bien figurer. On a l’auto qu’il faut pour être dans le peloton de tête avec un podium ou une victoire. Corvette Racing ne part pas favori mais nous sommes mieux qu’en 2018.”
Chaque année, Marcel Fässler revient au Mans avec passion : “C’est toujours un plaisir de revenir au Mans car cette course est vraiment spéciale. La pression est toujours là, que ce soit en GT ou en prototype. Avec le temps, j’arrive mieux à cerner cette course. La semaine est très longue. Quand tu es jeune, tu veux juste gagner. Plus l’âge avance, plus tu sens la tradition. Je vis Le Mans depuis plus de 10 ans. On ne peut pas comparer avec le Nürburgring.”
Depuis le milieu des années 2000, Marcel Fässler partage son temps entre GT et prototype. L’ancien pilote Audi a forcément un avis sur le futur de l’Endurance : “C’est important d’avoir quelque chose qui coûte moins cher. Ce qu’on a connu dans le passé était impressionnant. C’était même le top du top. Ce que je sais, c’est que je ne suis pas intéressé par l’écriture du règlement (rires). Le DPi serait peut-être le produit idéal. Des gens réfléchissent bien plus que moi.”
Son programme 2020 n’est pas encore connu car avant de parler de l’avenir il faut déjà décrocher un bon résultat au Mans.