Cinquième des Total 24 Heures de Spa 2018, Maro Engel compte bien faire mieux cette année au volant de la Mercedes-AMG GT3/Black Falcon qu’il va partager avec Yelmer Buurman et Luca Stolz. Le champion Blancpain GT Series Endurance en titre et ses deux compères sont à la recherche d’un premier succès en Endurance cette saison même si la Mercedes bleue est toujours dans le coup depuis Monza. Rapide, efficace, jamais pris en défaut, Maro Engel fait partie des pilotes les plus rapides en GT3. Le vainqueur des 24 Heures du Nürburgring 2016 aimerait bien maintenant accrocher la classique spadoise à son palmarès. L’équipage de la #4 a décroché le meilleur temps de la qualification.
Comment se passe votre début de saison ?
“Il est un peu mitigé avec de belles courses et une bonne performance. Brands Hatch s’est parfaitement déroulé avec une victoire et une 2e place. Bathurst et le Nürburgring ont été plus compliqués alors que nous étions dans le coup pour la victoire. La pole est tout de même une très belle satisfaction, mais la course a été bien plus difficile. Il peut se passer tant de choses sur une course de 24 heures.”
La confiance est de mise pour la course ?
“Le niveau de compétition est encore plus élevé que les années passées. Plus de vingt autos peuvent sans aucun doute l’emporter. Il faudra se concentrer sur soi-même. Le circuit est incroyable avec une différence de taille par rapport au Nürburgring. Ici, il y a une seule catégorie en piste avec un trafic très important. Les safety-cars permettent des regroupements. La course s’annonce difficile et disputée. Tout le monde veut la gagner, ce que je n’ai pas encore réussi à faire, mais elle figure bien sur ma liste.”
Les essais officiels se sont bien déroulés ?
“La préparation est bonne, mais c’est difficile de juger la performance de nos adversaires. L’édition passée a certainement été notre meilleure course de 2018 avec un arrêt technique réalisé sous Full Course Yellow. Il ne faudra pas la moindre pénalité ni aucune crevaison et encore moins de problème mécanique.”
On peut vous classer parmi les favoris ?
“Les favoris sont nombreux, la course sera longue et ce n’est pas toujours la voiture la plus rapide qui gagne. J’ai confiance dans l’auto, l’équipe et mes coéquipiers.”
Mercedes ne dispose pas encore d’une évolution. N’est-ce pas un handicap face à la concurrence ?
“La Mercedes-AMG GT3 a quatre ans, mais reste très compétitive. C’est en 2018 qu’elle a connu le plus de succès, aussi bien au niveau des victoires que des titres. Le gros avantage est qu’on la connaît très bien. Elle sera là pour jouer les premiers rôles en attendant l’évolution prévue pour 2020.”
Justement, comment se passent les essais de la version Evo ?
“Elle sort d’une participation aux 24 Heures de Portimao (6e au général) avec une belle approche où les clients ont été impliqués. Les 24 heures se sont déroulées sans souci. Le modèle actuel a subi pas mal de modifications dans des domaines importants pour les pilotes et les teams. On ne recherche pas forcément la performance sur un tour. Le changement plus rapide du splitter est important sur une course de 24 heures, tout comme le filtre à air. Il y a également une évolution sur l’éclairage, la possibilité d’avoir un siège ventilé avec de l’air pour le casque. L’ABS et le traction control ont aussi été repensés.”
Vous prenez autant de plaisir à rouler en Sprint qu’en Endurance ?
“Le Sprint est plus agressif. Quand j’ai quitté la Formula E, j’ai demandé à rouler en Sprint. Le championnat est très relevé avec un aspect compétition bien présent. J’aime le mélange Sprint/Endurance.”
La catégorie GT3 vous satisfait pleinement ?
“La catégorie est de plus en plus serrée, les courses sont très belles. Il y a encore quelques années, les pilotes DTM venaient faire des piges en Blancpain GT Series. On pouvait alors s’attendre à ce qu’ils soient tout de suite devant, ce qui n’était pas le cas. C’est une catégorie de spécialistes comme peut l’être le DTM. Tout bon pilote peut s’adapter. On le voit avec ceux qui passent du GT3 au DTM.”