Martin Tomczyk est un des pilotes qui disputera la totalité de la Super Saison 2018/2019 pour le compte de BMW Team MTEK, constructeur qui revient en endurance, en catégorie GTE-Pro. La voiture a roulé l’année dernière en essais et a disputé sa première course aux 24 Heures de Daytona fin janvier. Présent lors de la conférence de presse du WEC et de l’ACO, il fait le point sur cette BMW M8 GTE.
Lorsqu’on demande à Martin Tomczyk comment il va, comment la voiture évolue, un grand sourire s’affiche sur son visage. « C’est génial, je suis impliqué dans ce projet depuis le tout début du développement et j’ai été le premier pilote à pouvoir la piloter. C’est vraiment un grand plaisir pour moi d’être présent de A à Z dans l’histoire de cette auto. C’est beaucoup de travail pour nous, c’est dur, et nous avons encore des choses à traiter avant la première manche à Spa-Francorchamps. Cependant, nous serons solides, même si Le Mans est déjà la deuxième épreuve de la saison. Nous ne savons pas encore très bien où nous situer par rapport à nos adversaires. Nous revenons en WEC et aux 24 Heures du Mans après des années d’absence. C’est assez risqué et il y a une part d’inconnu pour nous. Cependant, BMW sait construire de bonnes voitures, sait faire face à de pareils événements. Nous voulons être au mieux et le plus forts possibles en début de saison et, bien entendu, aux 24 Heures du Mans. »
Le pilote allemand est plus « typé » course sprint puisqu’il a passé de nombreuses années en DTM dont il a été champion en 2011 (avec le Team Phoenix). Cependant, depuis l’an dernier, il se se familiarise avec l’endurance. « Après 16 années passées en DTM, où j’ai connu beaucoup de bons moments, il était temps pour moi de faire quelque chose de différent. J’ai donc arrêté ce championnat et je ne regrette rien. L’année dernière, j’ai roulé aux Etats-Unis en IMSA, ce fut une superbe expérience pour moi. Nous avons eu de bons résultats et j’espère qu’il en sera de même en WEC. J’ai aussi fait les 24 Heures du Nürburgring. J’aime ce genre de courses, avec un vrai esprit d’équipe, deux autres personnes avec qui je partage la voiture. Tous les pilotes de l’équipe cette saison ont participé aux essais de développement. Nous nous connaissons vraiment bien maintenant. Nous partageons les mêmes réglages et je dois dire que nous sommes assez proches. Cependant, il faut trouver le juste milieu, le bon compromis entre les trois. »
Après une saison 2017 passée en IMSA au volant de la BMW M6 GTLM (avec une victoire à Laguna Seca), il s’apprête à s’aligner en WEC à bord de la M8 GTE. Ayant pris un petit peu de retard, BMW essaie d’être fin prêt. « Les prochains mois seront consacrés uniquement à des essais. Des tests d’endurance sur 24 heures sont également prévus, mais nous devons d’abord travailler sur notre niveau de performance. » L’une des épreuves phares de cette Super Saison 2018 /2019 du WEC sera incontestablement les 24 Heures du Mans, course qu’il n’a jamais disputée. « Lorsque j’étais chez Audi, j’ai assisté aux 24 Heures du Mans au sein de l’écurie, en tant que spectateur. Je suis vraiment impatient d’y être ! C’est un événement hors-norme, une épreuve que tout le monde rêve de faire ! »
La BMW M8 GTE a fait ses premiers tours de roues en 2018 aux 24 Heures de Daytona, ce qui a permis de juger partiellement le niveau de la voiture. « A Daytona, je n’ai pas pu rouler sur la M8 GTE, j’étais sur la M6 GT3 (en GTD). Cependant, j’ai gardé un œil sur la nouvelle voiture. Elle a pu rouler et aller jusqu’au bout sans réel souci, mais nous n’avons pas pu l’exploiter à 100%. Nous avons eu un souci avec la BOP en IMSA qui n’était pas en notre faveur. Cependant, nous sommes satisfaits d’avoir pu finir et de pouvoir boucler une course de 24 heures (la mieux classée des deux autos était la n°24 pilotée par Nick Catsburg, John Edwards, Augusto Farfus et Jesse Krohn, 7e en GTLM, ndlr). Les trois mois qui viennent vont nous demander encore plus d’efforts, aux pilotes et à tous les membres de l’équipe. »