Masataka Yanagida n’est peut être pas forcément très connu en Europe, mais il compte dans son palmarès quatre titres en SUPER GT (dans des catégories différentes), est champion de Super Taikyu Series (série japonaise d’endurance avec, entre autres, des GT3) en 2008, 2009, 2010 et 2011 et a remporté les 12 Heures de Sepang en 2011 et 2012. Cette année, il est de retour en Asian Le Mans Series puisqu’il y a déjà roulé en 2015 /2016 terminant 3e de la catégorie LMP3 avec le Team AAI (Adess 03). Il évolue désormais en LMP2 sur la Ligier JS P217 #1 d’Eurasia Motorsport. Il ne disputera pas l’intégralité de la série, mais n’a qu’un seul objectif : disputer les 24 Heures du Mans !
Pourquoi avez-vous décidé de participer à l’Asian Le Mans Series cette saison ?
« Tout simplement parce que Le Mans est mon principal gros objectif. J’ai couru en France il y a bien longtemps, j’ai couru au Mans, mais pas aux 24 Heures donc j’aimerais vraiment y retourner pour participer à la grande course un jour. Donc disputer l’Asian Le Mans Series est une bonne chose car j’acquiers de l’expérience et du roulage avec ces voitures. Je suis assez vieux maintenant, j’ai 40 ans, je ne dois pas trop traîner en route si je veux faire Le Mans (rire). »
Vous aviez l’habitude de piloter des SUPER GT par le passé…
« Oui, c’est exact, j’ai arrêté ma carrière en 2017, j’étais alors encore en GT300. Je ne serai pas contre recourir de nouveau dans ce championnat un jour. J’ai été deux fois champion GT300 (2003 et 2010) et deux fois en GT500 (2011 et 2012), je garde de super souvenirs de mes années dans ce championnat très relevé. »
Quelles sont les différences qui existent entre les autos du SUPER GT et la Ligier JS P217 que vous pilotez en Asian Le Mans Series ?
« La LMP2 a bien plus d’appuis aéro que les autos du SUPER GT. De plus, le SUPER GT est un championnat où la lutte des pneumatiques est importante, ce qui veut donc dire que l’adhérence entre ces deux types de voitures est différente. J’ai été champion en SUPER GT avec des gommes Michelin. En Asian Le Mans Series, nous avons le même manufacturier, mais les pneus ne sont pas les mêmes. Ici ce sont des enveloppes pour l’endurance, pas des gommes sprint. La LMP2 est une voiture sympa à piloter, ça se rapproche un peu d’une monoplace. Au niveau puissance, les deux se tiennent, même si je pense que celle du SUPER GT est un petit peu plus puissante. On parle quand même là de 600 chevaux ! »
Revenir courir en France est donc votre but. Vous avez roulé en Championnat de France F4 (Campus) en 1997 puis en Championnat de France Formule Renault en 1998. De quoi vous rappelez-vous ?
« Oui, j’adore la ville du Mans, j’aime la culture française et c’est pour cela que je veux y retourner. Je garde de super souvenirs de mes années passées en France. C’étaient mes premiers pas en sport automobile après avoir fait du Karting au Japon. J’ai gardé pas mal de contacts, d’amis là bas. J’y suis déjà retourné deux fois, mais pas pour le sport automobile. Maintenant, je veux revenir en France en tant que pilote pour les 24 Heures du Mans, pas en tant que touriste (rire) ! Si je n’arrive pas à y aller cette année avec Eurasia Motorsport, j’essaierai encore et encore ! »