Si l’ADAC GT Masters est son programme principal cette saison chez Precote Herberth Motorsport, Mathieu Jaminet a l’occasion de montrer son talent en dehors du championnat GT allemand où il pointe à la 2e place du championnat à deux meetings de la fin de saison. Le natif de Hayange était le week-end dernier aux 10 Heures de Suzuka sur la Porsche 911 GT3-R/Craft Bamboo Racing en compagnie de Laurens Vanthoor et Kévin Estre. Une course assez compliqué pour le trio.
Quel bilan tirez-vous de votre expérience à Suzuka ?
“C’était un peu comme des montagnes russes, mais finalement nous avons manqué de peu une place dans le top 10. Nous n’avions pas le rythme pour concurrencer les autos de tête. De plus, la chaleur extrême a rendu difficile la gestion des pneumatiques. Je suis ravi que Porsche m’ait donné la chance de rouler à Suzuka. En dépit d’un résultat difficile, c’était une expérience formidable.”
“J’étais déjà venu une fois au Japon pour un test. Quand on arrive pour la première fois, on se dit qu’on est sur une autre planète. C’est très vert et personne ne parle anglais. C’est une belle découverte très différente de celle des Etats-Unis. Les mentalités sont différentes. En ville, tout est propre, carré et les gens sont disciplinés. Il suffit de voir l’attente de l’ouverture de la voie des stands pour s’en convaincre. Tout le monde fait la queue dans le plus grand calme. Ce pays me plaît. La chose la plus compliquée à gérer était la température avec une forte humidité.”
Vous venez de remporter une course en ADAC GT Masters avec Robert Renauer. La confiance est de mise pour la fin de saison ?
“Il nous manquait une victoire et pour être franc, on ne sait pas trop pourquoi nous avons remporté cette course plus qu’une autre. Nous avions juste une très bonne auto et tout s’est parfaitement déroulé. Une victoire paie pour le championnat. A Zandvoort, nous avons remporté la course, décroché la pole et fait le meilleur tour en course. On revient à 8 points des leaders du championnat. Tout est ouvert pour les deux derniers meetings.”
L’ADAC GT Masters a haussé son jeu cette année ?
“Le niveau est encore plus élevé qu’en 2017. On voit arriver de plus en plus de pilotes qui ont un sacré palmarès. Les pilotes présents connaissent parfaitement les circuits, ce qui représente un avantage, d’autant que les tracés empruntés sont les mêmes chaque année. Je pense que c’est le championnat GT le plus serré d’Europe. Sur une séance, j’étais séparé de Kévin (Estre) de seulement 5 centièmes. L’un était 7e, l’autre 13e. Ce n’est pas facile de marquer des points sur chaque course. Jusqu’à maintenant, nous sommes l’équipage qui est rentré le plus régulièrement dans les points.”