Avec un handicap de 11 points de retard sachant qu’il reste 34 points à distribuer au Paul Ricard lors de la finale GT World Challenge Europe Powered by AWS, l’équipage de la Porsche 911 GT3 R/GPX Racing #12 peut encore être sacré. Mathieu Jaminet, qui roule cette saison avec Patrick Pilet et Matt Campbell, a trouvé sa place chez GPX Racing, l’équipe de Frédéric Fatien managée par Pierre-Brice Mena. Avant la finale, le natif de Hayange dresse un premier bilan d’une saison raccourcie…
Quel est votre état d’esprit avant d’aborder la finale ?
“La saison est passée très vite avec un planning raccourci. Nous arrivons au Paul Ricard avec la possibilité de remporter le titre. Nous ne sommes pas les favoris, mais tout reste ouvert. Il faut déjà se féliciter que la course puisse avoir lieu. C’était plutôt mal engagé compte tenu des restrictions à l’issue des Total 24 Heures de Spa. On espérait tous rouler car c’est dans l’intérêt de tout le monde.”
Jusqu’à maintenant, le bilan de l’équipage de la #12 est-il positif ?
“La prestation d’ensemble est bonne car nous sommes encore en lice pour la couronne. Cependant, il a toujours manqué le petit truc pour transformer l’essai. J’espère que la dernière sera la bonne. Nous sommes là à la régularité. Sur le papier, l’équipage est de très bonne qualité avec des relais qui tiennent la route.”
Il a fallu modifier votre préparation ?
“Forcément, la préparation de saison a été chamboulée. A titre personnel, le manque de compétition a été important, ce qui fait que cela ne me dérangerait pas d’avoir d’autres courses à disputer (rire). C’est tout de même mieux que d’être à la maison. La situation est plus compliquée pour les équipes qui enchaînent les meetings. Nous, les pilotes, vivons dans de bonnes conditions. Eux doivent travailler en amont et après les meetings. C’est aux équipes que je pense.”
GPX Racing est une très belle découverte ?
“Tout se passe parfaitement dans l’équipe. L’ambiance y est vraiment bonne et je dois dire qu’il y a peu d’écuries comme GPX Racing, qui est encore une jeune structure, qui font rouler pour la première saison deux autos en Pro. Les mécaniciens et tout l’encadrement font les choses bien avec un gros travail pour peaufiner les ravitaillements qui ont beaucoup progressé depuis Imola. Pour une première année, il n’y a rien à redire avec un team qui est à l’écoute et qui est prêt à tout entendre. Pour un pilote, c’est un luxe.”
Rouler avec Patrick Pilet doit être particulier, lui qui vous suit depuis vos débuts en Porsche Carrera Cup France…
“Patrick a toujours poussé pour moi depuis la Cup. L’histoire est un peu comme le grand et le petit frère. Il y a entre nous une transparence comme nulle part ailleurs, tout cela pour faire avancer les choses dans le bon sens. On avait envie de faire cette saison ensemble. Pour notre association, la boucle est en quelque sorte bouclée.”
Vous connaissez votre programme 2021 ?
“Je ne pense pas que les choses vont vraiment évoluer pour moi où je devrais poursuivre en GT3. Avant, nous savions en novembre ce que nous allions faire l’année suivante. Là, la situation fait que tout n’est pas finalisé à cette époque de l’année. Je vais continuer avec Porsche, c’est certain.”
Vous étiez de retour le week-end dernier en ADAC GT Masters sur un meeting Sprint. Le Sprint vous manque ?
“Honnêtement, retrouver un championnat sprint n’était pas pour me déplaire. L’ADAC GT Masters m’a donné envie d’y retourner. J’aimerais bien disputer un championnat complet de GT World Challenge Europe pour tenter de gagner les deux championnats. Cela fait partie de mes souhaits.”