D’après le site TDS Racing : Son travail en amont des courses, son expérience de la gestion et de l’organisation logistique, sa détermination dans la coordination ne sont que quelques-uns des atouts considérables et totalement indispensables de la vie d’une écurie… Mathilde tient les rênes et assure le quotidien.
Quel est ton rôle dans l’équipe et en quoi consiste-t-il ?
Je suis en charge de toute l’organisation de l’équipe, et aussi d’assister le team manager. Je gère notamment tous les déplacements de l’équipe, ce qui représente cette année 2 voitures, 6 pilotes et 26 personnes pour le staff technique (jusqu’à 40 au Mans), et ce pour deux championnats différents. Je produis le road book, qui est notre bible à tous, je gère les vols, les hôtels, la restauration de tous afin d’avoir une équipe en pleine forme sur les circuits, que ce soit en course ou pour les séances d’essais. Pour qu’un team fonctionne bien, il est important que chacun sache où il doit être quand, c’est vrai pour les pilotes, les ingénieurs, mais aussi tout le staff technique, et là je travaille en étroite collaboration avec Olivier Crespy, notre crew chief. Une fois sur place, je gère aussi une partie des relations avec les organisateurs des différents championnats sur lesquels nous sommes engagés, c’est à dire sur la Super Saison WEC bien sûr, mais aussi l’ELMS (European Le Mans Series) avec la voiture #26 du G-Drive Racing.
Le sport automobile est une passion de longue date ?
Je suis attirée par le sport auto depuis 6 ou 7 ans, mais je n’ai commencé à pouvoir y travailler concrètement que l’année dernière grâce à TDS Racing. Avant de rejoindre l’équipe, j’étais responsable d’un centre de simulation de course auto à Toulouse, c’est ainsi que j’ai découvert ce milieu… j’ai eu très envie de le voir et le vivre de l’intérieur.
Quel est le mot qui décrirait le mieux l’endurance pour toi ?
Voilà une bonne question… je n’ai pas eu d’expérience de course autre que l’endurance, mais ce qui la caractérise le mieux c’est sûrement l’esprit d’équipe. Un pilote sans les mécanos ne peut pas arriver à grand chose, et l’inverse est aussi vrai, tout comme la relation entre les ingénieurs et l’ensemble des personnes qui nous entoure. Mais il faut aussi de la persévérance, car l’endurance, comme son nom l’indique, c’est long, et il faut rester en alerte et alerte, à tout moment.
Qu’est-ce qui te caractérise le mieux et quel est ton objectif en sport auto ?
Déterminée, c’est certain, mais aussi passionnée, parce que pour faire ce métier, il faut être passionné. Mon objectif est de poursuivre cet apprentissage, d’acquérir encore plus d’expérience. J’ai débuté dans le grand bain, puisque nous avions deux voitures en WEC l’année dernière, et maintenant, je gère la logistique (entre autre) d’une voiture dans deux championnats (WEC et ELMS)… Ce n’est pas simple tous les jours, mais cela reste passionnant et je veux pouvoir construire sur cette expérience et évoluer dans le sport auto. J’aimerais parvenir au rôle de team manager car c’est vraiment riche, et j’aimerais par ce biais aussi féminiser un peu plus le sport auto.
Combien de fois as-tu participé aux 24 Heures du Mans et comment abordes-tu l’édition 2018 ?
C’est la 6e fois que je viens aux 24 Heures du Mans, mais c’est ma deuxième participation au sein d’une écurie, en tant que coordinatrice. J’aborde Le Mans 2018 avec un peu plus de sérénité que l’an dernier où je découvrais beaucoup de points d’organisation. Le Mans est vraiment une course spéciale c’est une organisation tellement différente des autres courses. Mais c’est aussi une ambiance, c’est un autre monde.