Matt Campbell a été l’un des artisans de la victoire de la Porsche 911 GT3-R/Earl Bamber Motorsport aux 12 Heures de Bathurst. Sur ses terres, le natif de Warwick qui a terminé 5e de Bathurst 1000 (2017) en compagnie de Shane van Gisbergen, connaissait parfaitement les lieux.
C’est à lui que Earl Bamber Motorsport a fait confiance en fin de course pour le relais final où il a fallu aller au charbon. Contrairement à la concurrence, l’équipe a opté pour de nouvelles gommes Pirelli avec un handicap à combler d’une dizaine de secondes à l’entame de la dernière demi-heure. Le pilote ‘Porsche Young Professional’ a d’abord dû se défaire de la Mercedes de Raffaele Marciello avant de se frotter à l’Aston Martin de Jake Dennis.
« Je savais que ce serait difficile, mais je ne pensais pas que ce serait aussi difficile », a déclaré un Matt Campbell tout souriant à l’arrivée. « Les autres voitures étaient en vieux pneus alors que nous en avions des neufs. Après quelques tours, l’équipe m’a fait passer le message par radio que l’écart était de 25 secondes. Je savais que nous avions une bonne vitesse. Le moment était donc venu de se donner à fond. Ce fut une course absolument phénoménale et la voiture était parfaite dans le final. Nous avons lutté en milieu de course avec la chaleur, mais les choses se sont arrangées par la suite. »
Après deux participations aux 12 Heures de Bathurst sur une Porsche alignée par Competition Motorsports en Pro-Am où Matt Campbell est passé tout près de la victoire, l’Australien est enfin récompensé : « Nous avons été si proches ces deux dernières années avec moi-même dans une auto typée Am. C’est bien d’avoir cette victoire pour la dernière course de l’auto. C’était gagner ou tout perdre. Je savais qu’en venant ici, nous serions vraiment en lice pour gagner. Nous avions déjà un bon rythme ces dernières années. C’est le meilleur moment de toute ma vie. »
La fin de course a été mouvementée entre la Porsche de Matt Campbell et la BMW de son compatriote Chaz Mostert au niveau de The Chase : « Il ne m’a pas facilité la vie en bougeant un peu lors du freinage. J’ai senti une opportunité. Sa voiture était très rapide en ligne droite et je devais vraiment maximiser ma sortie. Il n’y avait plus d’opportunités par la suite. Il fallait gérer le pneu et aussi le moteur à cause de la chaleur. C’était là et pas ailleurs. »