Pour son retour en LMP2, Matthieu Lahaye a opté pour l’Asian Le Mans Series. En plus de vivre une aventure sportive avec son frère Jean-Baptiste et François Heriau, les trois amis sont en terrain connu chez Panis-Barthez Compétition avec la certitude que le travail sera bien fait. L’équipage de la Ligier JS P2 s’est montré aux avant-postes depuis le début de saison et le trio espère bien que les 4 Heures de Buriram vont tourner à l’avantage de la #35. A deux courses de la fin de saison, Matthieu Lahaye ne regrette aucunement le choix de l’Asian Le Mans Series.
Votre présence en Asian Le Mans Series vous satisfait ?
“Le cadre réglementaire de l’ACO fait que tout est bien organisé dans une ambiance plus détendue qu’en Europe. Les équipes et les pilotes sont aussi plus proches qu’on peut le voir le reste de l’année. On découvre aussi de nouveaux circuits. Pour ma part, Buriram et Sepang sont nouveaux. Le mélange est parfait pour nous et il n’y a pas le moindre regret à rouler en Asian Le Mans Series. C’est aussi pour nous une bonne occasion de faire autre chose que du LMP3. Il n’est pas exclu de nous revoir en Asian la saison prochaine.”
Les sensations au volant d’une “ancienne” LMP2 sont bonnes ?
“Elles ne sont anciennes que de nom. Ces LMP2 ont encore leur place dans les pelotons, d’autant plus qu’elles coûtent moins chères que les actuelles. La LMP3 est un bon produit mais quand on remet un pied dans une LMP2, on sent de suite la différence. Les deux prototypes ne sont clairement pas les mêmes.”
Vous avez vite trouvé vos marques ?
“On se remet vite dans le bain. Par chance, je connaissais les deux premiers circuits de la saison. Nous n’avons quasiment pas eu de pause depuis la fin de l’European Le Mans Series.”
L’idée est maintenant de passer tous les trois en LMP2 en Europe ?
“D’un point de vue budgétaire, ce n’est pas raisonnable. Il faut garder les pieds sur terre et ces LMP2 nous conviennent parfaitement. Bien entendu, nous restons à l’écoute d’une bonne opportunité mais on ne tient pas à faire n’importe quoi. On ne ferme pas la porte mais l’option sur la table est de rempiler pour une nouvelle saison en LMP3. S’il devait y avoir les 24 Heures du Mans au menu, il faudrait disputer des courses en guise de préparation. Les Etats-Unis ne sont pas à exclure à l’avenir, aussi bien Daytona que Sebring.”
“On regarde mais le pilotage d’un prototype donne des sensations qu’on ne peut pas retrouver ailleurs. En revanche, les plus beaux championnats sont en GT.”
Vous avez trouvé en Panis-Barthez Compétition une vraie famille ?
“Je connais la famille Abadie depuis ma période en monoplace. On se côtoie en European Le Mans Series et c’est vraiment top de faire un programme avec eux. Il fallait de toute façon trouver la solution de faire quelque chose à leurs côtés. L’opportunité de rouler dans ce championnat est arrivée et tout s’est vite finalisé. L’équipe est très professionnelle. C’est vraiment bien de voir des teams de monoplace venir rouler en Endurance car ils apportent la patte monoplace où chaque millième est important pour se démarquer face à la concurrence.”