A 25 ans, Matthieu Vaxiviere fait partie des valeurs sûres de l’Endurance, aussi bien dans un prototype que dans une GT. Deuxième des 12 Heures de Sebring et de Petit Le Mans 2019 dans une Cadillac DPi (Wayne Taylor Racing), deuxième des 12 Heures de Bathurst 2019 sur une Aston Martin GT3, vainqueur de la manche GT World Challenge Europe d’Imola 2020 sur une Audi GT3, le Limougeaud sort de deux podiums consécutifs aux 24 Heures du Mans en LMP2 sans oublier une pole en Pro-Am aux 24 Heures du Nürburgring 2020 sur une Mercedes GT3.
Il ne lui reste plus qu’à patienter qu’un constructeur lui fasse confiance en Hypercar avec en parallèle un programme complet en GT3.
Après le podium au Mans chez TDS Racing en 2019, vous retrouvez le podium au Mans, cette fois chez Panis Racing avec Nico Jamin et Julien Canal. Une course sans encombre ?
“Toute l’équipe a fait une course de 24 heures sans erreur. Les pilotes ont fait attention à ne pas prendre tous les vibreurs durant la nuit. La performance est une chose, mais c’est d’abord en terminant qu’on peut espérer un podium. Le début de course n’a pas tourné à notre avantage avec une slow zone qui nous a fait perdre du temps. De nuit, un safety-car a été assez long et je n’étais pas dans la fenêtre pour ravitailler. Il a donc fallu sauver du carburant et, dès la relance, il y a eu une slow zone, ce qui fait que je n’ai donc pas pu remettre en température les pneus et les freins. La fin de course a été plus tranquille pour nous. Ce podium est une très belle récompense pour toute l’équipe Panis Racing.”
Le timing de la semaine a été très condensé. L’approche de l’événement a été différente ?
“La fin de semaine a été chargée, notamment le jeudi où il y a eu beaucoup de roulage. L’équipe Panis Racing a parfaitement maîtrisé son sujet en restant zen sans jamais paniquer. Je perds 0.4s en qualif’ en passant une autre LMP2 à Indianapolis, ce qui nous met hors de l’Hyperpole. Sur le moment, j’étais déçu, mais cela a donné plus de temps à l’équipe le vendredi.”
Le team a changé depuis votre passage en monoplace ?
“Je connaissais 80% de l’équipe même huit ans après. Tout le monde a travaillé de son côté, chacun avec sa propre expérience. Je suis vraiment content d’avoir roulé pour Panis Racing au Mans. Je fais trois fois les 24 Heures du Mans sans rayer une auto. Je réponds présent sur les grandes courses.”
Les annonces faites au Mans vont dans le bon sens. Une bonne chose pour votre futur ?
“En tant que pilote français, voir le retour de Peugeot dans la catégorie reine fait plaisir à voir. J’espère que mes belles années de LMP2 plaideront en ma faveur (rire). Toutes ces annonces sont très positives pour l’avenir de la discipline.”
Le week-end dernier, vous disputiez les 24 Heures du Nürburgring avec une pole en Pro-Am, mais une course pour le moins écourtée…
“Je suis extrêmement déçu pour toute l’équipe GetSpeed Performance, Manu (Collard), François (Perrodo) et Christer (Jöns). La mécanique en a décidé autrement moins d’une heure après le départ. Cette course me tenait à coeur pour aller chercher une victoire de catégorie. Pour une équipe allemande, les 24 Heures du Nürburgring sont très importantes. C’est triste d’abandonner aussi vite et j’ai envie de revenir pour gagner au général.”