Comme chaque année, Maxime Brient s’attendait à se rendre aux 24 Heures du Mans en spectateur. Quoi de plus normal pour un Sarthois qui réside à quelques kilomètres du circuit. La pandémie est passée par là et le jeune gamer de 23 ans, étudiant ingénieur à l’ISMANS CESI, va finalement disputer la course retransmise dans le monde entier depuis son salon. Cerise sur le gâteau, Maxime est intégré au Toyota Gazoo Racing où il va épauler Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez. Un rêve de gosse !
“Je serai le seul pilote sarthois au départ de l’épreuve”, a confié Maxime Brient à Endurance-Info. “Habitant tout près du circuit, je me rends aux 24 Heures du Mans depuis 2006. Cette course est magique. Je devais initialement disputer les 24 Heures du Mans Virtuelles pour le compte de Graff avec Vincent Capillaire mais l’écurie est suppléante. Je me suis alors retrouvé sans équipe.”
Maxime Brient doit sa titularisation au coup de pouce de Jose Maria Lopez, pilote officiel Toyota Gazoo Racing : “Je joue beaucoup sur iRacing et l’équipe pour laquelle je roule (Mivano Simracing Team, ndlr) compte dans ses rangs Jose Maria. Le pilote argentin a donc demandé à l’administrateur de rouler avec Toyota au Mans mais il ne pouvait pas. C’est donc moi qui ait été choisi.”
Le jeune joueur a déjà débuté les entraînements chez lui sachant qu’il sera sans aucun doute le pilote le plus près du vrai circuit parmi les 200 au départ.
“On s’entraîne tous les soirs deux à trois heures”, précise Maxime. “Yuri (pilote de la Toyota #8) et moi donnons des conseils à nos coéquipiers sur la transition réel/virtuel. Chacun roule de son côté et tout le monde apporte son expérience. Les joueurs ont l’habitude de gérer le trafic sur la piste mais les pilotes sont bien plus au point sur le sujet. Ils savent aussi comment aborder une vraie course.”
Avec deux participations aux 24 Heures du Mans sur iRacing (2018, 2019), le Manceau est loin d’être un néophyte : “J’ai roulé bien plus sur iRacing que rFactor mais je me suis beaucoup entraîné ces derniers temps. Être à l’aise sur iRacing est un avantage pour être dans le coup sur rFactor 2.”
Disputer une course de 24 heures, qu’elle soit réelle ou virtuelle, demande de la préparation et d’être affûté : “Sur une course d’endurance, la fatigue visuelle peut se faire sentir. L’objectif sera de décrocher un bon résultat et de profiter au maximum de l’événement. Quand on voit les pilotes sur la liste des engagés et toute la médiatisation autour, je me dis que c’est quelque chose d’unique. J’espère bien venir suivre la course en septembre prochain. Passer du virtuel au réel fait partie des envies et je pense que c’est le cas de beaucoup de joueurs. J’ai fait du karting mais aller plus loin demande beaucoup de moyens.”
En attendant les 24 Heures du Mans Virtuelles sur une ORECA 07, Maxime Brient a remporté une course de 6h sur iRacing samedi dernier en LMP2. De quoi bien s’échauffer…