Après une édition des 24 Heures du Mans 2018 compliquée, Aston Martin Racing revient bien plus armé qu’en juin dernier avec son Aston Martin Vantage. Maxime Martin, pilote de la Vantage #97 en compagnie d’Alex Lynn et Jonny Adam, aimerait bien faire mieux que la 13e place de 2018.
Confiant avant d’aborder cette édition 2019 ?
“Je suis plus confiant qu’il y a un an. Nous sommes bien mieux qu’en 2018. Je pense sincèrement que nous serons dans le rythme. La question est de savoir si nous serons capables de mener la course car il nous en manque un peu. On va être dans le match contrairement à l’année passée où on se battait avec les GTE-Am. En 2018, nous terminions la Journée Test à 6s des meilleurs et là nous sommes à 0.6s. C’est dire si l’écart s’est réduit.”
L’auto a pourtant peu évolué…
“L’équipe a une meilleure compréhension de la voiture et des pneus sachant que l’utilisation des pneumatiques reste notre point faible. Notre package aéro est aussi meilleur. Le Mans peut redistribuer les cartes avec un package spécifique qui malgré tout coûte de l’argent. C’est la même chose pour les autres catégories. La question est de savoir si c’est bien utile. Ce qui est positif, c’est de pouvoir se battre devant. Si la BOP est équitable, ça va être la guerre. L’incertitude vient de la météo. On a la performance sous la pluie avec le package WEC. Ici, on ne sait pas. Est-ce que la balance de l’auto sera bonne ? Est-ce qu’on saura faire fonctionner les pneus ?
On s’achemine plus vers un sprint ?
“Depuis quelques années, les courses d’endurance s’apparentent à un très long sprint. C’est la même chose à Spa et au Nürburgring en GT3. Si tu gardes 20% sous le pied, tu es loin. Les voitures tiennent parfaitement la distance. Si on regarde les différentes catégories, il y a de moins en moins d’abandons.”
Les choses ont évolué par rapport à vos débuts ?
“Quand je roulais à Spa en 2009, on parlait de 2.28 mn en objectif de temps au tour. Maintenant, on va 10s plus vite avec moins d’abandons chez les différentes marques. L’évolution en GT est hallucinante. L’escalade du budget est principalement due aux autos qui vont plus vite. Une GT3 va maintenant aussi vite qu’une GTE. La grosse différence reste les pneumatiques. On voit que les temps au tour en GT4 se maintiennent, ce qui a pour effet de contrôler les coûts.“
Passer d’une Aston Martin GT3 à une GTE n’est pas compliqué ?
“En pilotage, les différences ne sont pas flagrantes. Le freinage diffère car la GT3 a l’ABS, pas la GTE. Globalement, l’auto est la même, notamment en ce qui concerne l’ergonomie. C’est parfait pour nous les pilotes qui passons de l’une à l’autre.”