Maxime Martin n’a pas attendu la grande semaine des Total 24 Heures de Spa pour retrouver un tracé qu’il connaît à la perfection. Une semaine avant le point d’orgue de la saison Blancpain GT Series où il roule sur une Aston Martin V12 Vantage GT3/R-Motorsport en compagnie de Marvin Kirchhofer et Dominik Baumann, le Belge était en piste sur une Aston Martin du Jetstream Motorsport en British GT avec une victoire à la clé, sa première sous les couleurs Aston Martin. De quoi bien débuter les hostilités… Deux ans après son succès aux Total 24 Heures de Spa, “Push Papy” se verrait bien retrouver la plus haute marche du podium.
Spa 2018 a plutôt bien débuté avec une victoire en British GT…
“C’est un bon début sachant que c’est ma première victoire pour Aston Martin. Gagner à Spa est le scénario rêvé. Je préfère forcément gagner ici. Le team Jetstream Motorsport s’est formé petit à petit, mon coéquipier a débuté la compétition il y a seulement trois ans. Le niveau du championnat en Pro est très relevé. On compte déjà cinq pilotes officiels Aston Martin Racing, sans oublier Buurman, Bell et quelques autres pointures. Le pilote Am fait la différence. Tous les pilotes Pro se tiennent en quelques dixièmes, alors qu’entre Am les écarts sont plus importants.”
Place maintenant aux Total 24 Heures de Spa. La confiance est de mise ?
“Je le sens plutôt bien même si Spa reste une course différente des autres. Notre package global est bon même si nous n’avons pas la meilleure auto. L’Aston Martin est la plus ancienne GT3 du plateau et on ne s’attend pas à une course facile. La seconde auto de l’équipe s’est imposée à Silverstone, mais le tracé britannique, comme le Paul Ricard, n’est pas représentatif de part le nouveau tarmac. Ici, la dégradation des pneumatiques sera plus importante. Malgré cela, l’Aston Martin reste une très bonne auto qui a prouvé sa fiabilité sur les courses longues.”
Il faudra attaquer du début à la fin ?
“Aston Martin débute en Pro à Spa et le rythme en Pro infligé à l’auto n’est pas le même qu’en Pro-Am. Il faut voir si l’auto est capable de tenir le rythme comme elle a pu le faire aux 24 Heures du Nürburgring. L’auto a six ans et à cette époque, on ne roulait pas de la même façon.”
On peut vous classer parmi les favoris ?
“Il y a beaucoup de favoris et c’est difficile d’en sortir un. Si je dois en prendre un seul, ce serait Bentley. Je pense qu’ils ont trouvé un bon set-up à Spa.”
Les Total 24 Heures de Spa restent une course différente des autres ?
“Aucune course ne comprend plus de 60 autos d’une même catégorie, aucune autre course n’a un tel rythme du début à la fin. Le circuit est très abrasif avec beaucoup de contraintes. La clé sera de rester en dehors des problèmes et des pénalités. Il faudra être constant mais rapide. On gagne en 2016 car Bentley a perdu la course même si on était parmi les cinq plus rapides. Il faut aussi avoir un brin de chance.”
La course a changé depuis vos débuts ?
“J’ai débuté aux 24 Heures de Spa il y a 12 ans et la différence est énorme. Depuis que je peux revendiquer la victoire, c’est-à-dire depuis 2011, il n’y a pas de grandes différences. Il est vrai que ça va plus vite mais le trafic reste le même et il y a de plus en plus de prétendants pour la victoire.”
La gestion de la course est primordiale ?
“La gestion est la même depuis cinq ou six ans. C’est un vrai sprint. Au Nürbugring, on peut rattraper le temps perdu contrairement à ici où il faut obligatoirement rester dans le tour du leader. Si tu es compétitif, tu restes dans le tour du leader. Dans le cas contraire, c’est terminé.”
Spa est la course qui vous procure le plus de plaisir ?
“C’est celle que je préfère. Il n’y a rien à redire, tout le monde peut se battre avec des écarts très proches. Toutes les GT3 ont une bonne vitesse de pointe, ce qui rend le trafic difficile. Il faut donc prendre des risques. Aujourd’hui, plus de 20 GT3 peuvent l’emporter. C’est la course que je préfère mais c’est aussi la plus complète.”
R-Motorsport est prêt ?
“Nous sommes dans une équipe de pointe. Le team possède une grosse expérience des courses d’endurance. Que ce soit en LMP2 ou en GT, la connaissance de la discipline est clairement là. Il faut juste un peu de temps pour bien assimiler les derniers détails du championnat.”