Entre Michael Blanchemain et IMSA Performance, c’est une histoire qui dure depuis 2017 et l’arrivée des GT4 en Championnat de France FFSA GT. Après une saison passée en compagnie de son oncle Jean-Luc, Michael roule depuis deux ans en compagnie de Steven Palette et il en sera de même en 2020, à nouveau sur une Audi R8 LMS GT4. 2019 a vu la paire Palette/Blanchemain monter sur la plus haute marche du podium dans les rues de Pau.
Vous vous attendiez à une telle saison ?
“Le choix a été fait de conserver le même équipage en changeant de monture. Après la Porsche Cayman, nous avons découvert l’Audi à Bahrain avec le soutien de Saintéloc Racing. Nous sommes donc quasiment partis d’une feuille blanche à Nogaro en ayant un peu de mal à trouver les bons réglages. Le coup de poker tenté à Pau de faire le bon choix de pneumatiques nous a permis de remporter la course. La confiance est arrivée au fil de la saison avec une auto de plus en plus performante.”
Vous avez trouvé votre vitesse de croisière avec IMSA Performance et Steven ?
“Le changement de châssis a été positif. L’Audi n’est pas du tout piégeuse et on se sent à l’aise à l’intérieur. L’apport de Steven est primordial. L’entente entre nous est parfaite sachant en plus qu’il est très pédagogue. Poursuivre ensemble dans la même structure a un vrai sens. Nous avons commencé à en discuter à Magny-Cours et tout s’est finalisé au Paul Ricard. IMSA Performance, c’est comme une famille pour moi.”
Quel est votre regard sur le Championnat de France FFSA GT ?
“Le championnat progresse d’année en année. En 2017, tout le monde se découvrait. 2020 s’annonce encore plus relevé. Faire des classements séparés va dans le bon sens. Cette année, c’était dur de rivaliser face à certains équipages Pro-Am. Pour 2020, on vise le top 5 de la classe Pro-Am. Ce qui est fait pour 2020 va vraiment dans le bon sens avec une course de 2 heures et quelques épreuves de nuit. Ce qu’il fallait revoir a été revu. Laurent Gaudin et son équipe font un magnifique travail. L’ambiance dans le championnat est très bonne. Nous sommes une quinzaine de potes à venir de la Mitjet et on prend vraiment beaucoup de plaisir.”
On pourrait vous revoir aux Total 24 Heures de Spa ?
“Spa était un gros challenge pour moi. C’est un peu comme quand tu arrives en classe de 6e et tu vois que tu es dans la cour des grands. Les conditions de piste étaient compliquées avec tout de même un peu de stress par moment. La catégorie GT4 est parfaite pour un gentleman. Avec le GT3, on est clairement un ton au-dessus. J’espère bien être à nouveau au départ en 2020. Avant cela, il y aura les 24 Heures de Dubai avec Saintéloc Racing. Je vais m’entraîner chez 2SM Pilotage pour le côté simulateur et Eric Roibin pour le physique.”
Justement, vous étiez partenaire de l’aventure Simulateur Académie Racing. Qu’en retirez-vous ?
“A la base, je devais être partenaire et suivre l’aventure à distance. J’ai participé à la formation sur simulateur en août et j’avais promis d’être là. Cependant, je ne voulais pas venir en simple spectateur. J’ai pris Christophe (Hamon) avec moi et on a décidé de rouler nous-mêmes sur une Lamera. L’aventure était très belle. La formation sur simulateur permet d’être moins perdu en arrivant sur un circuit. C’est très bénéfique en amont pour la confiance mais cela reste du sport auto avec les dangers qui vont avec. En 2019, j’ai travaillé Pau et Spa chez 2SM Pilotage et cela m’a énormément servi.”
Votre oncle Jean-Luc suit vos résultats ?
“Il suit ma saison de près et on communique régulièrement par sms durant les meetings. Quand je ne l’appelle pas, il sait que le résultat n’est pas bon (rires).”