Chez Endurance-Info, nous aimons bien vous présenter de jeunes pilotes prometteurs comme ce fut le cas dernièrement avec Nick Cassidy. Aujourd’hui, nous tenions à mettre en lumière un homme peu connu du grand public, mais rempli de talent : Mikkel Jensen. Il est champion en titre LMP3 en ELMS, vient de rouler en Asian Le Mans Series et est pressenti pour être le pilote Silver de l’Aurus 01 #26 de G-Drive Racing en ELMS et aux 24 Heures du Mans. Nous vous brossons son portrait…
Après être passé par les traditionnels échelons du Karting, Mikkel Jensen arrive en ADAC Formel Masters en 2013. Il y est couronné l’année suivante puis passe en championnat d’Europe de Formule 3, série qu’il stoppe après seulement deux saisons en 2016. « Je me suis dirigé vers l’endurance car à un moment donné, alors que je roulais en Formule 3, je n’avais plus de budget. C’était le cas de pas mal de pilotes, en fait. L’année suivante, en 2017, j’ai roulé pour le compte de BMW chez Walkenhorst Motorsport en Blancpain GT Series Endurance Cup et en ADAC GT Masters pour BMW Schnitzer (2018). Cela a duré trois ans et, en parallèle, j’ai commencé à faire du prototype, en LMP3, en ELMS avec l’équipe AT Racing. J’y ai passé deux saisons (une victoire) et j’ai ensuite changé d’écurie, me dirigeant vers Eurointernational. »
Bien lui en a pris car, dés son arrivée en 2019 au sein de la structure d’Antonio Ferrari, Mikkel Jensen se distingue très rapidement. Avec son coéquipier, Jens Petersen, ils signent trois victoires, quatre podiums, une pole position et deux meilleurs tours en course. Au final, le pilote de 25 ans est sacré champion LMP3 ELMS. « Ce fut une bonne chose de gagner ce titre en ELMS. J’ai toujours été rapide dans cette auto, j’aime le pilotage de la LMP3 et le duo que nous formions avec Jens était vraiment bon. Eurointernational a vraiment fait beaucoup d’efforts l’an dernier pour associer un bon Bronze et un bon Silver. Je ne sais pas comment ils ont pu faire financièrement (rires), mais maintenant, ils ont une invitation pour les 24 Heures du Mans qu’ils vont honorer. De plus, ils seront également au Mans avec Rick Ware Racing, c’est une bonne chose, leurs investissements paient ! »
Mikkel Jensen était il y a peu à Buriram pour la finale de l’Asian Le Mans Series sur la Ferrari 488 GT3 #7 de Car Guy Racing. « Lorsque j’étais chez AT Racing, j’ai fait la connaissance d’Amato Ferrari car l’équipe était soutenue par AF Corse. Kei Cozzolino devant disputer l’intégralité de la saison WEC pour MR Racing, il ne pouvait pas être à Buriram car il y avait une manche WEC en même temps. Amato m’a donc demandé de le remplacer ! » Surpris de le voir rouler sur une voiture autre qu’une BMW, il nous a expliqué pourquoi. « Cette année, je ne suis plus pilote officiel BMW comme ce fut le cas lors des trois dernières années. Il a donc fallu que je m’habitue à cette auto, c’est très différent de ce que j’ai piloté auparavant. Il ne faut pas oublier que la BMW a un moteur à l’avant. Les seules GT que j’ai pu piloter par le passé étaient des M6 et des M8. Ces dernières sont vraiment faciles à piloter. Il est difficile de faire un très bon temps avec, mais il est aisé de ne pas sortir de la piste avec, elles sont faciles à emmener. La Ferrari, c’est différent. La voiture est toujours en train de bouger, le moteur est à l’arrière, il faut plus travailler avec. Cependant, j’ai trouvé cette auto plus facile car, quand vous trouvez la façon de la piloter, c’est plus aisé qu’avec les BMW. »
Lorsqu’on questionne le Danois sur son futur en Europe et la possibilité qu’il passe par le LMP2 en ELMS via G-Drive Racing, il rétorque : « Il n’y a rien de fait à 100% pour le moment ! » Cependant, il pourrait disputer l’ELMS et les 24 Heures du Mans dès 2020. « Mon rêve est Le Mans. Je travaille sur ce projet et j’espère bien pourvoir faire mes débuts au Mans dès cette année. Cela fait trois ans que je fais du proto et c’est une course à laquelle je veux vraiment participer. » En attendant d’avoir quelque chose d’officiel à confirmer, Mikkel Jensen continue de travailler sur ses programmes 2020. « Je travaille sur pas mal d’options, mais trouver la bonne combinaison, le bon programme tout en évitant les clashs de dates n’est pas chose aisée. »