A près de 30 ans (il les aura le 10 janvier), Mirko Bortolotti s’apprête à relever un nouveau défi dans sa carrière en rejoignant les rangs d’Audi Sport après six ans de bons et loyaux services chez Lamborghini.
Champion d’Italie de Formule 3 (2008), le natif de Trento, aux faux airs de Peter Sagan, a ensuite décroché la couronne en Formule 2 (2011), mais la Formule 1 s’est toujours refusée à lui malgré trois équipes comme pilote d’essai (Ferrari, Toro Rosso, Williams). Pourtant, un Mirko Bortolotti est capable de vous sortir un chrono de tout premier plan même avec une auto rétive. Ils sont peu dans ce cas-là avec Raffaele Marciello chez Mercedes et Dries Vanthoor chez Audi. Ses performances en ADAC GT Masters (2012) chez Schubert Motorsport, un an avant son titre en Renault Megane Eurocup, ne sont pas restées inaperçues et c’est Lamborghini qui lui donne sa chance, d’abord en Super Trofeo (4e en Pro-Am chez Bonaldi Motorsport en 2014). L’arrivée du programme Hurcan GT3 lui permet de se relancer jusqu’à devenir l’un des ténors de la catégorie GT3. Champion Blancpain GT Series 2017, Bortolotti compte deux succès de catégorie aux 24 Heures de Daytona et un aux 12 Heures de Sebring.
Place maintenant à un poste de pilote officiel Audi Sport customer racing sur un programme qui reste à être déterminé au sein d’une équipe qui reste elle aussi à être confirmée même si on penche pour WRT, la structure de Vincent Vosse. Tout juste confirmé pilote Audi, Mirko Bortolotti nous a accordé un entretien.
Une décision compliquée à prendre de quitter Lamborghini ?
« Bien sûr, la décision n’a pas été simple car nous avons passé un long moment ensemble, mais lorsque j’ai reçu l’appel d’Audi, je n’ai pas eu besoin de réfléchir à deux fois. Ce fut un plaisir de représenter Lamborghini durant six ans en tant que pilote officiel et je suis très fier du travail que nous avons accompli ensemble. »
Vous retenez un moment particulier de cette longue période Lamborghini ?
« Toute la collaboration. Tout le monde voit le succès, mais personne ne voit le travail fourni en amont. C’est pourquoi je garderai tous ces souvenirs qui ont marqué cette période. La façon dont nous avons débuté le programme, la mise en place de ce dernier, les retours et enfin, bien sûr, les succès. Si je dois choisir un moment, je dirais Daytona 2018 mais aussi Sebring 2019. Ces deux victoires étaient très spéciales. »
Après votre titre en Renault Megane Eurocup, le GT a permis de relancer votre carrière ?
« Il est vrai que la course GT m’a donné une carrière professionnelle en sport automobile. A l’époque, Lamborghini n’était probablement pas la meilleure option sur le papier, mais nous avons cru l’un en l’autre. C’est satisfaisant de voir que cela a fonctionné pour les deux. »
L’objectif était clairement de rester en GT3 ou vous avez étudié d’autres opportunités ?
« Je me sens très bien en GT3 en ce moment. Honnêtement, je pense que la course GT, à ce niveau, est l’une des catégories les plus compétitives de nos jours. L’environnement est très professionnel et la course sur la piste est pure. Vous devez absolument être au top du top à chaque fois pour être en haut du classement et le fait qu’il y ait tellement de constructeurs différents qui se battent les uns contre les autres est quelque chose d’unique. »
Votre programme 2020 est connu ?
« La décision concernant mon programme et les équipes pour lesquelles je vais rouler seront annoncées prochainement. Ce que je peux dire, c’est que je suis vraiment motivé pour que ce nouveau chapitre avec Audi Sport. Je ne peux pas promettre des victoires, mais ce que je promets, c’est que je ferai tout mon possible pour que ce soit une réussite avec Audi. »