Gentleman driver au sens le plus noble du terme, Miro Konopka fait partie des passionnés de sport automobile depuis bien longtemps. Son team ARC Bratislava, créé avec Dusan Vyslozil, arpente les circuits à travers le monde depuis sa création en 1997. Dès qu’il le peut, le Slovaque met une de ses autos sur une piste du moment qu’elle soit jaune.
La déception d’une position de réserviste aux 24 Heures du Mans 2018 est oubliée et Miro Konopka est remonté à bloc pour décrocher le fameux sésame sans avoir à attendre la décision du Comité de Sélection. Pour ce faire, l’écurie slovaque aligne une Ligier JS P2 en Asian Le Mans Series pour Darren Burke, Kang Ling et Miro Konopka.
Quatrième à Shanghai, le trio de la Ligier JS P2 ‘slovaque’ est monté sur le podium à Fuji lors du deuxième rendez-vous, remportant par la même occasion la classe Am, elle aussi synonyme d’invitation pour Le Mans en fin de saison.
“Je suis vraiment content de cette troisième place” nous a confié un Miro Konopka tout souriant après l’arrivée. “La course n’a pas été facile car, après le premier virage, nous étions à la dernière place. Il y a eu un contact avec la Ligier de Patterson qui n’a pas pu faire autrement pour éviter un pilote de LMP3 qui devait se croire en LMP2. Mark est venu s’excuser en bon gentleman qu’il est, mais il ne pouvait de toute façon rien faire. Terminer sur le podium est une très belle satisfaction quand on sait que notre équipage est purement composé de pilotes Am.”
Avant d’aborder Buriram début janvier, ARC Bratislava est en tête du championnat Am à égalité de points avec United Autosports. “L’objectif reste le même”, tient à rappeler le Slovaque. “Les 24 Heures du Mans ! J’ai 57 ans donc je ne peux pas attendre trop longtemps avant d’y revenir. C’est un honneur d’y avoir déjà roulé avec le drapeau slovaque. Nous sommes un petit pays et mon équipe reste à taille humaine.”
On attendait la Slovaquie le week-end dernier pour la Coupe des Nations FIA GT, mais Miro Konopka a préféré faire l’impasse : “J’adore le concept, mais pour moi c’était trop. Il aurait fallu préparer Bahreïn entre deux meetings d’Asian Le Mans Series. Comme je l’ai dit, je n’ai que quelques mécaniciens avec moi. Si Bahreïn avait été reconduit en 2019, pourquoi pas… En revanche, Vallelunga ne m’intéresse pas du tout car on ne peut pas y dépasser et les contacts sont nombreux.”
Miro Konopka dispose toujours d’une Lamborghini Huracan GT3 Evo en plus de la Saleen S7-R, les Ligier JS P2 et JS P217, mais aussi une Ginetta LMP3 que l’on devrait voir à Sepang pour la finale de l’Asian Le Mans Series.
Si le pilote slovaque obtient une invitation aux 24 Heures du Mans, il y a fort à parier qu’on le retrouve avec sa Ginetta dans le tout nouveau championnat Ultimate Cup Series qui, en plus, prendra la direction de la Slovaquie en 2019.
En attendant, Miro Konopka ne boude pas son plaisir de rouler en Asian Le Mans Series : “J’aime ce championnat. Tout le monde pense que c’est compliqué de venir rouler en Asie depuis l’Europe. C’est très simple, il suffit de mettre tout le matériel dans un container et on ne s’occupe plus de rien. Pour moi, c’est un mix entre la compétition et les vacances. Ici, contrairement à l’Europe, tout le monde est détendu et sympa.”
La partie GT n’est pas oubliée car Miro Konopka lorgne sur une participation aux 9 Heures de Kyalami en Intercontinental GT Challenge même si, pour cela, il faut attendre le calendrier 2019/2020 de l’Asian Le Mans Series. Les 25 Heures de Thunderhill sont aussi à l’étude. Miro Konopka veut une seule chose : prendre du plaisir !