J’aurais pu vous parler de l’édition 1999, ma première. Né en 1980 et résident en Belgique, je n’avais pas eu l’autorisation avant pour me rendre aux 24 Heures, en pleine période d’examens.
Passionné depuis le plus jeune âge de sport mécanique en tous genres grâce à mon père, certainement comme beaucoup. Je me souviendrai toujours, je devais avoir 6 ans, lorsque je me suis retrouvé pour la première fois sur un circuit. Le circuit de Maasmechelen, pour une manche du championnat d’Europe de rallycross, avec la présence des fameuses Mini Metro qui m’avaient marqué à l’époque.
Depuis ce moment, pas une seule année sans me rendre sur un circuit, la plupart du temps Francorchamps ou Zolder. Il a fallu quelques années avant que je puisse aller voir les 24 Heures de Spa. Mon père travaillant dans la cellule d’encodage des faits de course, je devais rester sur la terrasse, au-dessus du podium pendant qu’il travaillait (il y a pire comme endroit de garderie). je devais avoir une dizaine d’années. Je me suis donc retrouver à discuter avec un vieux bonhomme que je ne connaissais absulument ni d’Eve ni d’Adam. C’est seulement après qu’on me dit qu’il s’agissait de Paul Frère. Seulement quelques années après, j’ai compris la chance que j’avais eu.
J’ai découvert les 24 Heures du Mans grâce à Michel Vaillant. J’ai rapidement compris que cela devait être un événement grandiose. Je passais, au grand dam de ma mère, le nuit des 24 Heures devant France 2 qui diffusait ces années-là, la nuit des 24 Heures. Tout cela, alors que j’avais examen le lundi!
Je parlais donc de l’édition 1999, ma première années au Mans. J’en ai pris plein les yeux. Nous étions arrivés le samedi à l’aube. Le jour commençait à peine à se lever avec des Dodge Viper à tous les coins de rue! Je me disais que c’était incroyable mais je n’avais encore rien vu.
Nous nous sommes donc installés, très tôt au matin, mon père, un copain à lui et moi juste avant la passerelle Dunlop. Le monde arriverait rapidement. Je n’avais jamais vu autant de monde sur un circuit.
Arrive le moment de l’hymne national Français. Tout le monde autour de nous qui chantait la Marseillaise. J’en avais la chair de poule…
Le départ de la course et, autre découverte, une ambiance digne d’un stade de foot sur un circuit. Je me dis que je suis enfin entré dans la légende! D’une manière bien modeste, mais tellement importante à mes yeux, je suis au Mans, pendant les 24 Heures.
La course suis son cours, nous sommes toujours à la courbe Dunlop, bien installé devant l’écran géant pour ne rien rater de la course.
Et là, … silence, …
Une des Mercedes s’envole dans les airs! Quel drôle de sentiment partagé à ce moment-là, entre l’excitation de ce “p**** tu as vu!” et l’inquiétude de “j’espère que le pilote n’a rien”.
Il y a eu aussi la découverte aussi de la nuit du Mans que je passe depuis, toujours seul, à déambuler dans la fête foraine, un peu, le village, beaucoup et le bord de piste, énormément, passionnément. Une ambiance de nuit qui ne baisse jamais, du monde tout le temps, jusqu’au petit matin.
Un regret quand même lors de cette édition, lorsque nous décidons de partir avant l’arrivée!!! Faire tout ce voyage et partir avant la fin! Mais bon, c’était comme ça…
J’aurais pu vous parler aussi de l’édition 2011. Quelle course! J’étais arrivé avec l’intention de supporter Peugeot, pourtant je travaillais comme électricien dans une concession Audi à l’époque.
Mais je pensais qu’ils gagnaient trop, même s’ils n’avaient pas encore remporté de course cette année-là. Et je trouvais les Peugeot tellement jolies…
Mais au fur et à mesure de la course, et de tous les faits de course, les accidents, les relais exceptionnels de Lotterer, Fässler et Treluyer m’ont tout de même fait basculer dans “l’autre camp”.
Une course exceptionnelle! Depuis, je ne supporte plus une équipe ou un pilote particulier (sauf si il y a une présence belge), mais je viens surtout avec l’envie de voir une belle course, peu importe le vainqueur.
J’aurais aussi pu vous parler de l’édition 2011 ou 2014, pas pour les courses, mais plutôt pour les rencontres.
En 2010, nous avions croisé Marc VDS au coin d’une rue quelques heures après la grande parade. Il s’en suivi une discussion sur les sports mécaniques et les 24 Heures. Il nous avait même offert la possibilité de le rejoindre dans les stands pendant la course! Nous n’avions pas profité de l’invitation suite au crash de la Ford GT.
2014 aussi restera dans les annales. Nous avions eu l’occasion de venir la semaine complète. Ayant fait la connaissance au travail d’André Loterer, il nous avait offert l’occasion de visiter le stand Audi le jour des autographes. Un super souvenir.
J’aurai aussi pu vour parler de 2016 et de son final à la fois cruel et incroyable, mais il faut bien se limiter.
En conclusion, pour moi, les 24 Heures du Mans sont à part. Chaque année réserve son lot de surprises. Cette course n’est jamais écrite à l’avance. Impossible donc de choisir une édition plutôt qu’une autre.