Une superbe affiche, Audi vs Peugeot pour un nouvel épisode. Un début de course magnifique malgré la farce Aston Martin, vécue avec l’un de mes fils (12 ans en 2011) supporter de Tom Kristensen, au virage de Mulsanne. Il avait fabriqué un étendard Audi avec un drapeau et une canne à pêche, qu’il agitait à chaque passage de l’Audi #3 pilotée par McNish. Puis soudain, sur l’écran géant face à nous, une voiture disloquée et la voix de Bruno Vandestick annonçant, comme il sait si bien le faire, qu’il s’agissait de l’Audi #3. Stupeur dans le virage, silence et effroi à la vue du replay. Je me souviens de la mine déconfite du fiston. Puis McNish sort indemne, 1er miracle, Et c’est comme je le suppose partout autour du circuit, un tonnerre d’applaudissement. Je revois mon fils défaire son petit drapeau, balancer sa canne à pêche (canne que je vais me coltiner jusqu’au retour à la voiture sur le parking de Mulsanne), plier son drapeau dans sa poche et me dire “ben, il ne m’aura pas servi longtemps “. Le drapeau sera, d’ailleurs, signé 2 ans plus tard par Tom Kristensen lors de la Journée Test.
La suite de la course, nous la suivons dans les enceintes des tribunes, et voila dans la nuit un nouveau gros crash qui se dévoile sur l’écran géant du village. Une nouvelle voiture est disloquée au niveau d’Arnage. Une nouvelle fois, une Audi et pas de nouvelle du pilote. Pendant ces longues minutes d’inquiétudes devant l’écran, derrière nous, un groupe d’énergumènes dansaient devant le stand commercial d’Audi, certainement imbibés d’alcool, en chambrant le personnel. J’en ressentais presque du dégoût. Heureusement, une nouvelle fois, des nouvelles rassurantes indiquaient que Mike Rockenfeller était sorti seul de l’amas de carbone, 2e miracle.
Enfin la journée du dimanche, radieuse sous un beau soleil. Ce fut cette formidable empoignade entre l’Audi survivante et les trois Peugeot officielles. Ah! Ce dépassement de l’Audi, (je ne me souviens plus qui pilotait, peut-être Tréluyer) sur la Peugeot qui la précédait au virage du Karting. Du grand art ! Cette intensité formidable et ces coeurs de fans qui battaient la chamade, qu’ils soient pour Audi ou pour Peugeot. Puis le crève-coeur pour tous les sarthois présent, lorsque sur la seule averse du week-end, la Pescarolo devait abandonner sur sortie de route.
Puis vint le moment de l’arrivée. 14 secondes entre l’Audi, qui finit par vaincre les furieux avec derrière elle, et la 1ère des trois Peugeot.
Respect aux acteurs de ce duel qui ont affiché un réel fair play au moment du podium.
Voila, cette année-là restera gravée dans ma mémoire.