Le 17 avril 2011, Stéphane Ratel lançait la Blancpain Endurance Series à Monza avec 33 autos. Six ans plus tard, l’Autodromo di Monza ouvre toujours la série, mais avec 52 GT3. Si l’esprit de la série est resté identique, le nombre d’engagés a fait un sacré bond en avant.
2011 : 11 Pro, 9 Pro-Am, 6 Am, 7 GT4
2017 : 30 Pro, 18 Pro-Am, 5 Am
Le format de course de trois heures est resté le même. Le seul gros changement reste le passage des gommes Michelin à Pirelli.
Sur les équipes présentes en 2011, cinq sont encore présentes dans un championnat Blancpain : AKKA-ASP (SOFREV-ASP), Belgian Audi Club Team WRT, Reiter Engineering, AF Corse, RJN. Six sont parties sous d’autres cieux, huit ont fermé boutique et pas des moindres (Vita4One, Hexis Racing, Marc VDS Racing Team). Cinq marques GT3 étaient présentes pour l’ouverture du championnat contre le double aujourd’hui.
Du côté des pilotes présents à Monza en 2011, ils sont encore 13 à rouler cette saison en Blancpain GT Series : Frey, Buncombe, Kelders, Hommerson, Machiels, Beaubelique, Badey, Mayr-Melnhof, Ortelli, Giammaria, Vannelet, Fässler, Piccini.
A la surprise générale, la Ferrari 430 Scuderia/Black Bull Swiss Racing de Mirko Venturi avait décroché la pole en 1.48.233 contre 1.47.423 à Alessandro Pier Guidi dimanche dernier sur une Ferrari 488 GT3. Matt Griffin (Ferrari) était le plus rapide en course en 2011 avec un chrono de 1.50.390, tandis que Jonny Adam (Aston Martin) a bouclé le meilleur tour en course cette année en 1.49.375.
Dire que le championnat s’est professionnalisé au fil des saisons est difficilement contestable. Il y a encore peu de temps, les pilotes vous parlaient tous de trafic en piste, comme quoi il était impossible de boucler un tour clair avec 40 autos sur un tracé de 5793 mètres. Le week-end dernier, personne ne s’est plaint du trafic avec 52 autos en piste. La raison ? Les écarts ont fortement diminué. En 2011, on comptait 11s d’écart entre la plus vite et la moins vite du plateau GT3 (chaque pilote disputait déjà sa propre qualification). Dimanche, 50 GT3 étaient groupées en seulement 2.5s. Les écarts sont si faibles qu’il est compliqué de faire la différence et donc de dépasser, sans oublier que le niveau des gentlemen a fortement augmenté.
Ces faibles écarts font que l’enjeu pour les pilotes professionnels n’est plus le même qu’il y a six ans. Chaque millième est bon à prendre, d’où une prise de risque différente. Un pilote qui prenait 2.5s en 2011 partait 17e, maintenant il part 51e. De près d’une seconde entre le poleman et son suivant en 2011, l’écart est passé à 62 millièmes.
Vous avez dit serré le GT3…