Même un Drive-Through infligé à 20 minutes de la fin de course n’y a rien fait, G-Drive Racing était intouchable ce dimanche à Monza. Ryo Hirakawa a pourtant de nouveau du transpirer durant les toutes dernières minutes de course, son rythme faiblissant de manière très importante perdant près de 10 secondes au tour ! Mais le « drame » des derniers tours de Silverstone ne s’est finalement pas reproduit et l’ORECA 07 n°22 de Memo Rojas, Leo Roussel et Ryo Hirakawa s’est cette fois-ci imposée. Pour deux secondes !
Les hommes de Elton Julian et Nicolas Minassian ont même eu le plaisir de signer un doublé puisque l’ORECA 07 n°22 de DragonSpeed arrache la deuxième place à deux minutes de la fin des mains de la Dallara High Class Racing, Ben Hanley faisant les freins à Anders Fordbach dans la deuxième chicane du circuit après que le danois ait déjà court-circuité la première ! Ben se rapprochait alors de Ryo et l’on pensait peut-être assister à un duel entre les deux autos mais le pilote nippon en avait encore suffisamment sous le pied pour assurer sa victoire.
Une victoire qui s’est largement dessinée lors du relais intermédiaire de Léo Roussel, qui a rattrapé puis distancé ses adversaires, donnant même un matelas confortable au japonais, matelas qui ne fut, on le voit, finalement pas de trop ! Memo lui-même avait assuré un très bon relais, plaçant la voiture au deuxième rang à la fin de la première heure.
Une première heure longtemps dominée par le Poleman, Enzo Guibbert sur la Oreca n°39 du Graff, malgré la pression appliquée de près par Nicolas Lapierre au volant de la DragonSpeed n°22. L’autre voiture du Graff, la n°40 confiée alors à Richard Bradley produisait un excellent début de course également remontant rapidement au classement mais elle fut rapidement mise hors du coup par une malchance tenace. Ce fut tout d’abord un drive-through qui lui fut imposé pour un départ anticipé puis, elle connut trois coupures électriques générales durant la course qui imposèrent un reset et une grosse perte de temps à chaque fois. Cela eut le don d’agacer sérieusement Richard qui dédouana son équipe quant à ce problème chronique sur les moteurs Gibson : « Que va-t-il se passer au Mans si nous subissons de telles coupures soudaines alors que nous sommes juste devant une LM P1 ? Ces problèmes sont récurrents et n’incombent pas à Graff, la preuve, d’autres voitures ont connu le même problème… » La Ligier n°28 notamment connut le même problème, la Dallara n°47 également alors que pour la Ligier n°25, elle dut s’arrêter dans le dernier tour, sans que nous ne sachions si là encore, il s’agissait de problème électrique.
Après la première salve de ravitaillement, Nico Lapierre reprit le leadership à Guibbert et Graff eut ensuite la déveine de s’arrêter alors que l’un des trois Full Course Yellow venait juste de se terminer, ce qui fit perdre du temps à la n°39. Henrik Hedman ayant alors pris le relais de Nico Lapierre perdit le leadership au 55ème tour au profit de Léo Roussel. Il perdit ensuite la deuxième puis la troisième place, surtout en raison du trafic. Sur des tours clairs, ses chronos restaient parfaitement honorables. S’il perdit des places, il ne perdit donc tout de même pas trop de temps laissant la possibilité à Ben Hanley de signer une remontée en fin de course. Remontée facilitée par l’ultime splash and dash effectuée par Anders Fjordbach sur la Dallara High Class Racing au 125ème tour. La Dallara danoise conserve tout de même la troisième place et le trio gagnant est finalement groupé en 7 secondes ! On ne s’est pas ennuyé à Monza ! La Oreca n°39 du Graff termine 4ème devant la Dallara n°47.
Après un doublé P2-P3 à Silverstone, United Autosports n’a pas été aussi heureux à Monza, la Ligier n°32 termine 6ème en P2 et le P3, malgré un excellent début de course n’a finalement pas souri, la Ligier n°3 ne faisant que 4ème. Quant à la n°2, elle figurait encore en tête de la catégorie lorsqu’elle vint toucher la Ligier JS P3 n°9 du AT Racing à l’intérieur de la Curva Grande. Une manœuvre difficile à comprendre et qui valut à la voiture un Stop & Go paraîssant justifié. Quant à la Ligier n°9, sa course s’arrêta là, décrochant au passage le titre de la voiture la plus malchanceuse de la course, puisqu’elle avait déjà été boutée hors de la piste à l’entrée de la variante Ascari par Eric Debard et sa Ligier Panis Barthez Compétition, Eric recevant lui aussi une pénalité pour cette manœuvre.
Suite à ce contact entre la n°2 et la n°9, la Norma n°19 prit le commandement en P3 et ne le lâcha quasiment plus ! C’est donc la première victoire pour la Norma M30 et pour le team M Racing – YMR ! Ricky Capo et Erwin Creed célèbrent donc un joli succès tandis que pour leur équipe, la joie était totale, la Ligier n°18 du team terminant à la deuxième place ! D’ailleurs pour espérer briller en terre Lombarde et en LMP3 ce week-end, mieux valait avoir les numéros les plus élevés de la catégorie puisque derrière les n°19 et 18, c’est bien la n°17, la Ligier du team Ultimate qui termine au troisième rang ! Cette « logique » mathématique ne s’étend toutefois pas au-delà du podium…
En GTE, la Porsche n°77 de Proton Compétition avait pris un bon départ aux mains de Christian Ried mais la Ferrari n°55 prit le dessus avant la fin de la première heure. La Spirit of Race semblait être en mesure de s’imposer mais la 55 dut rentrer définitivement dans son box au… 55ème tour ! La Ferrari 458 n°66 du JMW Motorsport prit alors le relais. Jody Fannin, Robert Smith et Jonathan Cocker offrent finalement la victoire à cette vénérable auto pour sa toute dernière course, l’équipe passant désormais à la 488. Viennent ensuite les deux Aston Martin de TF Sport et Beechdean AMR.
G-Drive prend donc la tête du championnat LMP2 avec 44 points devant United Autosport qui en compte 33 et Highclass avec 30. En LMP3, c’est la Ligier Ultimate n°17 qui prend la tête avec 33 points devant la United n°3 et la M.Racing – YMR n°18 avec 28 points. C’est l’Aston TF Sport qui avec 44 points mène le GTE devant la Ferrari JMW (35 points) et l’Aston Beechdean (30).
Les résultats sont ici