Le vernissage de la deuxième exposition du Musée des 24 Heures, depuis le rachat au Conseil Départemental de la Sarthe par l’Automobile Club de l’Ouest s’est déroulé hier soir.
Après une première du genre rappelant le Grand Prix de France de Formule 1 qui avait été couru sur le circuit Bugatti, cette seconde exposition était consacrée au Critérium du Jeune Pilote, avec pour titre “Du rêve à la conduite”.
Fabrice Bourrigaud, Directeur du Pôle Esprit Le Mans, en charge du patrimoine à l’ACO, officiait en tant que maître de cérémonie, avec l’aide de Francis Piquera, responsable des collections de Musée.
Pierre Fillon, Président de l’ACO, après s’être chargé du propos liminaire de la soirée, a coupé le ruban donnant accès à l’exposition avec l’aide de Gilles Gangneux, premier lauréat du Critérium, et de Jean-Bernard Bouvet – neuf participations aux 24 Heures du Mans dont la dernière en 2016 sur la Morgan LMP2 SRT41 en compagnie de Frédéric Sausset et de Christophe Tinseau-, lui-même ancien participant du Critérium, s’étant classé deuxième en 1978 !
Derrière de fausses bottes de paille rappelant les délimitations des tracés du Critérium, Fabrice Bourrigaud a tout d’abord fait l’historique de ce Critérium, dont la première édition a eu lieu en 1957, dans le cadre des 24 Heures du Mans.
Si le Critérium -devenu Critérium du Jeune Conducteur- était l’occasion de courses disputées par des pilotes en herbe, sa vocation était et est toujours pédagogique. Son objectif est de familiariser les jeunes -entre 7 et 14 ans- aux règles de la sécurité routière, sous une forme ludique.
Les premiers modèles des voitures du Critérium ont été la Jeudi -qui était à l’époque le jour de congé des scolaires-, conçue par les frères Carniel, à Saint-Etienne, qui avait un petit moteur de 49cm3, puis les René-Bonnet -René Bonnet ayant été pilotes de 24 Heures et fondateur de la marque DB avec Charles Deutsch- que René Bonnet, après avoir cédé sa marque à Matra, construisit à Champigny.
Etaient également exposées les voitures de la troisième génération, œuvres de Francis Mortarini, dont une Ferrari 330 P2, longtemps la voiture vedette du Critérium ou une BMW 328, réplique des BMW qui ont couru au Mans avant la Deuxième Guerre Mondiale et que l’on peut voir en course dans le Plateau 1 lors de Le Mans Classic.
Francis Mortarini a également conçu une Ford GT40 qui trônait dans une livrée identique aux côtés de sa grande sœur, une authentique GT40 ayant fait les 24 Heures.
Le Critérium dispose même de Art Cars ! Elles ont été réalisées par le français François Boisrond et l’américain Keith Harding, les deux artistes ayant également décoré les casques, exposés dans une vitrine, à côté d’un Certificat d’Aptitude Pratique du Code de la Route délivré à un certain…Fabrice Bourrigaud !
Le modèle actuel, au moteur totalement électrique, était également présenté. Il a été conçu aussi pour permettre à des enfants handicapés de pouvoir la piloter.
Autour de toutes les voitures des panneaux très documentés retraçaient l’histoire du Critérium Pilote, avec entre autres un Hall of Fame des personnalités ayant assisté au Critérium ou remis les Prix aux lauréats, des questions sur le Code de la Route ou sur la Sécurité Routière jalonnant l’exposition.
Le Critérium ne se limite pas au Mans, puisque c’est un outil pédagogique qui se déplace à travers la France pour sensibiliser les jeunes aux problèmes de la conduite et de la sécurité. Depuis 1957, deux millions et demi d’enfants ont ainsi bénéficié des animations et des conseils du Critérium.
L’ensemble des photos de l’exposition est visible ici
En marge de l’exposition, Fabrice Bourrigaud a signalé une manifestation tout à fait originale qui aura lieu samedi prochain au Mans, à la Cité du Cirque. François-René Duchâble, un des tout meilleurs pianistes mondiaux, jouera une oeuvre de sa composition, ”Le Roman des 24 Heures du Mans”, accompagnée de textes relatifs à l’épreuve mancelle lus par le comédien Alain Carré!