A 27 ans, Nathanaël Berthon prend part à ses 4e 24 Heures du Mans cette année. Fidèle à la catégorie LM P2, la natif de Romagnat a trouvé refuge sur la Ligier JS P217/Panis-Barthez Compétition en European Le Mans Series pour épauler Fabien Barthez et Timothé Buret. L’ancien pensionnaire du GP2 Series a mis entre parenthèses sa carrière en monoplace pour rebondir en Endurance.
C’est toujours un plaisir de venir au Mans ?
“Je suis là depuis dimanche et on ne chôme pas. Le Mans, c’est mythique. C’est juste un vrai plaisir d’être ici. Je reste toujours fasciné par les nombreux fans. On dit que le sport automobile en France est mort, ce qui n’est pas vrai. Il n’y a qu’au Mans où on a ce contact avec les fans. Il y a un vrai intérêt pour le sport auto en France.”
Votre intégration au sein du Panis-Barthez Compétition s’est bien passée ?
“J’ai beaucoup discuté avec Olivier (Panis) qui gère ma carrière. Il m’a orienté vers le prototype et le GT. J’aime les valeurs de l’endurance. C’est la première fois depuis 2008 que je roule pour un team français. J’avais un test dans le passé chez Tech1 et j’avais très envie de rouler pour le team de Sarah et Simon Abadie. Ils sont tous les deux passionnés et travailler avec eux est vraiment exceptionnel.”
La monoplace est totalement mise de côté ?
“Je fais tout pour revenir en Formula E car le championnat me plaît beaucoup. Avoir un autre programme serait vraiment bien.”
La nouvelle LM P2 est bluffante ?
“En tant que pilote, ce surplus de puissance est toujours quelque chose qui est bien vu. Les dépassements sont plus sécuritaires. Les vitesses atteintes sont plus élevées. C’est aussi cela qui fait rêver les gens. Il faut garder cet esprit élitiste. Le Mans et le sport automobile doivent continuer de faire rêver. Avec la nouvelle LM P2, on retrouve un pilotage de monoplace avec beaucoup de grip.”
Il faudra rester en dehors des soucis pour briller au Mans. C’est aussi votre avis ?
“Celui qui l’emportera risque bien d’être celui qui passera le moins de temps à son stand. ‘Rien ne sert de courir’ dit le proverbe. Il faudra déjà arriver au bout. Le Mans n’est jamais gagné. Lors de ma première participation, l’auto avait abandonné à minuit et je suis parti me coucher vers 3h. En revenant à 10h du matin, j’entendais les autos qui roulaient encore. Cette course est tellement longue. Ma perception du Mans a changé au fil du temps.”
Dans quelques semaines, il y aura les 24 Heures de Spa chez WRT. Un autre challenge ?
“Je découvre tout car le GT n’est pas quelque chose que je connais. Spa est différent du Mans car il n’y a que des GT. Par chance, je partage mon baquet avec Ben (Tréluyer) et Stef (Richelmi). Notre équipage est soudé, ce qui est le plus important dans la discipline.”